lundi 20 février 2017

Gourette : Arête des Coutchets.

Deux options s'ouvraient à nous.
Aller directement au Rognon du Ger pour y ouvrir une ligne providentielle, ou faire d'abord une reconnaissance salutaire.
Une photo circule sur le net lors d'une ouverture dans cette face cette semaine par deux guidos locaux. A regarder, elle fait vraiment peur: plaquage fin, raideur et possibilités de protection très limitées à priori. Comme les ouvreurs ne sont pas très loquaces sur leur truc et que l'on ne veut pas ouvrir une ligne de spits à côté, on choisit la seconde options: reconnaissance.
Je propose donc à Jean Pierre de faire l'arête des Coutchets qui nous permettra de visionner de côté la face du Rognon de Ger.

Le Rognon de Ger avec ses classiques et ses nouvelles lignes vierges.




Après une rafales de cafés et une préparation des sacs sous les regards médusés des touristes, on décide de quitter les lieux pour arriver fin de matinée au col des Coutchets sous une chaleur digne d'un mois de Mai.

L'arête des Coutchets est une course facile mais assez longue. (PD III pour les cotations estivales).
L'histoire consiste à remonter une série de dalles inclinées, entrecoupées de deux ressauts plus raides par leurs bords gauches pour finir en haut par une  traversée d'une taillante qui permet ensuite d'arriver au sommet du pic de Ger. Paradoxalement, si la course ne présente pas de difficultés techniques majeures,ce samedi, elle pose un sérieux problème de protection en raison des conditions de neige et de verglas qui recouvre le rocher, rocher d'ailleurs de qualité douteuse partant souvent en écailles lors des pitonnages.
Si Jean Pierre pensait que l'on allait vite torcher la chose (il voyait du bas une simple pente de neige en II comme il aime si bien le dire), on mettra 4 à 5 heures pour arriver au pic de Ger, et le tout, en s'appliquant un peu par endroits sous peine de se retrouver 500m plus bas en vrac, surement récupéré dans un sac noir.

L'arête des Coutchets au départ.









Premier ressaut: pente de neige en II qu'il dit. Il n'a pas fait le fiérot JP là.




Du coup, gentiment, il me laisse le deuxième ressaut: 35m avec quelques pas délicats sur des dalles recouvertes avec juste de quoi ancrer les bouts de piochons, et le tout sans filet.






Après, on remonte les pentes de neige en bonne condition jusqu'à l'arête faitière.




Entre terre et ciel: superbe.






Du haut du Pic de Ger, on chausse les skis et rejoingnons rapidement la station. Les pistes fermées, le temps d'une descente, je me suis pris pour un russe milliardaire qui s'était acheté la station et avait tout le domaine pour lui tout seul et son copain: magique.

Du côté de l'Amoulat



Pêne Médaa et goulotte des yeux:


Pour la petite balade, prendre 5 pitons ( lames et cornières) un petit jeu de coinceurs et quelques friends moyens.
Pour ce qui concerne le Rognon du Ger, après une minutieuse observation, il semble que le premier tiers des lignes convoitées soit vraiment pauvre en matière. Nous laisserons donc ces routes éphémères au plus courageux et plus téméraires que nous et qu'ils soient donc rassurés, on ne leur piquera pas.
Et puis, cette semaine je serais peut être en montagne et sûrement je bosserai moi aussi.

3 commentaires:

  1. De bien belles photos avec Le Pilote qui pose en plus ... elles doivent valoir quatre pesetas celles là !

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    1. Avec Le Pilote, ça ne vaut rien!!! Autant prendre en photo un mulet au fond d'un champ...

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