jeudi 17 août 2017

Ordesa : Lejos de los gilipollas TD+/ 6b/ 180m

J'ai toujours entendu dire que Ordesa, c'était le lieu culte, le must de la grimpe pyrénéenne avec ses voies 100% estampillées "Terrain Aventure" accompagnées de leurs lots d'engagement par la richesse du matos en place, les grandes possibilités d'échappatoires vers le haut uniquement, en raison souvent d'une verticalité déversante, non adaptée à la balade en rappels, les cheminements des lignes qui ont la fâcheuse manie d'aller un coup à droite, un coup à gauche rendant ainsi les choses parfois paumatoires  et des secours qui n'ont pas la partie facile grâce à la configuration du terrain.
Et puis, pour accentuer le stress, pimenter la journée, il y a les horaires qu'il faut tenir pour ne pas rater le dernier bus sous peine de bivouac pour prendre ceux du lendemain ( accès règlementé de juin à septembre) ou de se taper 11 km à pieds sur goudron pour rejoindre Torla.

Mais putain que c'est beau!!!
Cette fois ci, nous décidons d'y aller en mode vacances avec pour objectif une petite voie signée Ravier qui se fait bien à la petite journée: "Lejos de los gilipollas" du côté du Trident.
La voie est dans le petit cirque où se situe la ligne "Primavera", sur un pilier oublié à droite.

La ligne suit le fil du pilier de droite.



Le topo piqué sur le site de C. Ravier.



L1 Superbe dièdre aux couleurs bien chaudes.



L2: Un crochet par la gauche pour remonter de belles dalles fissurées jusque sous le grand toit. Relais suspendu.


L3: Magique: toit et dièdre au menu.




L4: Un décollage du relais pas si évident qu'il n'y parait.


L5 et L6: Dans le monde du devers... R5 a faire sur friends avant le franchissement des toits.





Fin d'aprèm, la partie est finie. Retour vers le bas en profitant du panorama.




Pour la balade, il a été utilisé un bon jeu de friends et de micro en doublant les n°0.5 / 0.75 / 1 / 2 / 3.
Ordesa, une grimpe toujours aussi magique avec une très jolie petite voie.

mercredi 9 août 2017

"Les brumes dans les yeux"... à défaut de soleil.

Pas grand chose à se mettre sous les chaussons avec cette météo capricieuse et ces prévisions toujours plus ou moins pessimistes et / ou faussées.
Entre 2 passages de micro dépressions locales, nous réussirons cependant à faire avec Jean Pierre la voie devenue ultra classique " Valle de Canfranc" au Tobazzo en moins de deux heures, histoire d'être sûrs de ne pas prendre la flotte ou un petit flash derrière les oreilles qui pourrait nous cramer les quelques neurones qui nous restent.

Et puis, le drogué aux ouvertures a repris ses besognes "Rioresques", conjurant le sort du mauvais temps à l'aide de son perfo et d'une grosse dose de motivation.
Samedi, il ouvrira une nouvelle ligne, semi équipée, sur une falaise située en périphérique du pic d'Aspe ( le sentier de rando et d'accès au pic d'Aspe passe juste à droite de cette falaise), côté Aisa.
Nous irons donc dimanche la répéter pour la fignoler et finir de la nettoyer :"Les brumes dans les yeux".

Le topo


On passera quasiment toute la journée noyés dans les nuages, jonglant parfois avec les gouttes de pluie.
La voie est sympa et propose une escalade typée falaise La Mature sur de belles dalles de calcaire ( sauf L1 qui ressemble aux strates de Pena Solano).

Pour le voyage:voie semi équipée; Prendre un jeu de friends et quelques micro friends. 

L1: Verticale à déversante avec un franchissement d'un surplomb. Quasi équipée; à compléter avec un ou deux friends. Cette première longueur était déjà ouverte: 6b+ selon notre estimation. R1 sur une vire herbeuse.


 L2: Il vous faudra un bon jeu de pieds et un peu de Moral...6b



 L3: Une traversée qui consiste à aller chercher de belles dalles: 6a



L4: Longueur courte, afin d'éviter le tirage avec L3, qui consiste à remonter un petit dièdre : 6a. Sur la photo, suivre la corde pour trouver JP.


L5: La plus difficile. Elle propose d'abord une traversée sur dalles puis dans sa verticalité le franchissement de petits surplombs pour déboucher sur l'arête sommitale: 6b+



Descente hyper facile par la droite en empruntant un semblant de vallon qui ramène sur le sentier de rando du pic d'Aspe.
Voilà comment Père Rio, dans ses moments de solitude (il n'a plus d'amis qu'il dit) joue avec les nerfs de la météo.