dimanche 24 décembre 2017

Candanchu / secteur Zapatilla: couloir Intermision 300m 75°

En alpi, c'est un peu le régime sec dans les coins: pas trop de conditions et une météo un peu capricieuse.
Alors en attendant, on skie un peu et je maintiens en grimpe, mon niveau de "kich" à la salle.
Et puis Louis aura la bonne idée d'aller trainer ses spatules du côté de Candanchu cette semaine et d'apercevoir une cordée dans un couloir qui domine les pistes.
Le rapport nous étant fait, on saute sur l'occaz pour dégainer les pioches.

L'approche est rapide et facile grâce à la proximité des pistes de ski et à la trace faite par nos prédécesseurs.
Du bas de la station, le couloir est très esthétique et présente une certaine raideur qui mettra le doute à  certain sur une éventuelle réussite.

Le couloir Intermision


 Au pied, le doute se dissipe vite et c'est un très joli boyau de neige et de ressauts en glace qui se dessine au dessus de nos têtes. Les conditions sont top et la banane aux lèvres égaye nos vilaines tronches.
La première partie est homogène dans son ensemble avec quelques petits ressauts qui agrémentent le voyage. La seconde est pourvue d'un mur plus raide ( mais pas très long) -d'où pend une corde fixe (?)- pour ensuite se coucher et finir tranquilou sur les crêtes.
Descente facile par derrière en rejoignant les pistes.









A la sortie, une vue pas dégueulasse.



Pour la petite balade prendre un jeu de friends et 2 ou 3 pitons. On trouve quelques spits dans la voie.

mardi 12 décembre 2017

Pena Rueba: sur les terres des dragons.

Les conditions d'alpi ou de glace s'étant dégradées et ne souhaitant pas faire du ski waterproof, nous sommes repassés momentanément -enfin j'espère - au mode caillou.
Le secteur de Riglos est en hiver notre valeur refuge, alors...
A notre arrivée, on constate que sur les bords du "rio" local  , une pellicule de glace est en train de prendre place et le vent secoue sans trop de ménagement le patrimoine arboré.
La caillante est au programme, alors rien de tel, que d'aller taquiner les dragons autochtones pour qu'ils nous réchauffent à coups de flammes.
A la Pena Rueba, j'y connais bien leur domaine pour l'avoir déjà parcouru plusieurs fois: "tierra de dragones."

Au pays des dragons.



Cependant, on ne comptait pas sur les dragons pour nous réchauffer et c'est avec une grande précaution que l'on fourguera deux doudounes chacun et des gants dans les sacs.
Il n'aurait pas fallu que le vent forcisse davantage entrainant un ressenti des températures à la baisse ou que la voie présente des difficultés supérieures, car souvent, les doigts étaient remplacés par des morceaux de bois rendant la précision du geste parfois aléatoire . Il fallait voir JP, pour le croire, au taquet complet dans le 6a de L1 avec les micro croutes.
Heureusement, la voie est super bien équipée, et cela,parfois, nous permit de jouer malgré nos extrémités insensibles.

La bonne chaleur du Sud




Les dragons nous laisseront passer et nous arriverons à la voiture juste avant l'arrivée de la pluie.





Pour anecdote, lors des beaux jours, il est possible de rencontrer plus d'une quinzaine de cordées entre l'éperon Gallego et Tierra dragones; aujourd'hui, nous étions seuls dans le massif.