samedi 30 avril 2016

On a fait les ( gros?) péteux.


Au départ, on visait un gros "morceaux" et puis au fur et à mesure que les jours passaient, notre projet, pour divers raisons (météo, disponibilités, planning de chacun...etc) fondait comme neige au soleil, pour finir misérablement en débâcle dans un couloir ultra classique et en super condition.

Au pied du ressaut en  glace, on se prépare quand subitement un énorme sifflement nous arrive du haut. Une fraction de seconde plus tard, un bloc de pierre de la taille d'un ballon de foot et toute sa myriade de satellites de cailloux et de morceaux de glace qui l'accompagne, se fracassent juste à côté de nous.

A côté du bloc, une ancienne tache de sang fait corps avec la neige. Ici, il y a déjà eu des victimes auparavant.
Je suis dépité.
On range, on rentre et contrairement à mon partenaire, je me refuse d'avoir une attitude "philosophique positive" du style:" on ne s'est pas fait mal et gnagnagna et gnagnagna ...."
Je me dis que l'on a fait les péteux tout en m'interrogeant sur l'épithète à y coller devant: Gros ou misérables.
Putain de scoumoune, elle est vraiment follement amoureuse de moi pour ne pas me lâcher si facilement.

Seul lot de  consolation, l'abandon de la cordée se trouvant dans un autre couloir pour les même raison.

Quelques photos du jour.










mercredi 27 avril 2016

Fin de la scoumoune???


Après un début d'ouverture sur Agüero abrégée par une gamelle qui me coutera une cheville, une sortie ski du côté du pic d'Enfer écourtée en raison d'un fort risque de se faire enterrer vivant et d'une séance bricolage à Riglos pour cause de mauvais temps ponctué de quelques coups de tonnerre, il semblerait enfin que la scoumoune me laisse un peu de répit.

Retour donc ce weekend sur Riglos puis Pena Rueba.

Samedi, nous partons donc faire une vieille voie, la fameuse cheminée Endrija, remise au gout du jour, par le départ direct (plus sympa que le départ original)
La ligne est très bien équipée et propose des passages de cheminées bien mémorables à négocier en opposition comme savaient si bien le faire les anciens. Du coup,de nombreux passages sont aériens et donnent de l'ampleur à cette jolie course.

Le topo



  L1: départ direct, Quitterie dans ses œuvres



L2: Première occaz de balancer ses fesses dans le vide avec 2 pas de A0  .


L3: Belle longueur qui consiste à remonter en oppo une partie de la cheminée pour ensuite se coller un passage déversant. La bonne méthode (enseignée par l'ancien- Louis-) est de progresser la caboche face au vide.



L4: Une attaque raide .


L5: Sortie sur les vires supérieures




Des vires, suivre la via cordata qui vous mène dans la partie finale, juste derrière l'arbre 
.Claustrophobes s'abstenir.


Poussez les murs!!!




La même vue du bas avec Renaud


Carine "bouchonnée" au relais.



Dernière longueur plus classique pour Renaud

 
 
En haut, jolie vue sur le Firé local et la Pena Rueba en arrière plan.
 
 
 

 
 
Descente facile par le chemin classique qui contourne Los Mallos.
 
Dimanche, changement de style de grimpe en prenant la direction de la Pena Rueba avec Renaud et Carine qui ne connaissent pas ce massif.
 
Partis pour aller se taper l'éperon Gallego, nous avons du nous rabattre sur Tierra Dragones pour cause de embouteillage.
Intéressante escalade, tout en placement et bien équipée avec une dizaine de longueurs dont certaines peuvent être doublées.
Dans la deuxième partie, le rocher demande un peu d'attention malgré la fréquentation.
Beaucoup de vent ce jour.
 
Pena Rueba et sa face Est
 
 
 
 Voyage au pays des dragons
 




 




 

 
Du sommet, une vue sur Riglos que j'aime particulièrement
 
 
 
Nous sommes redescendus en suivant un système de sentiers marqués par des points verts tagués à la bombe, équipés parfois de corde comme main courante dans les passages les plus escarpés sans avoir à se farcir les rappels.
 
Enfin 2 bonnes journées de grimpe qui tranchent avec tout ce bricolage de cette fin de saison hivernale et le tout arrosé d' une ambiance bien sympa.
Serait ce la fin de la scoumoune ???   Je ne sais pourquoi mais j'en doute fortement.

vendredi 8 avril 2016

Blog traversée des pyrénées


Je viens de terminer et de mettre en lien sur Horizons Verticaux mon nouveau blog sur la traversée des Pyrénées que nous avons effectuée avec Jean Louis durant l'été 2014.
De quoi occuper quelques minutes de temps perdus ou de prendre quelques idées.
Pour bien comprendre le déroulement de l'histoire, je vous conseille de commencer par l'acte 1.
Vous souhaitant une bonne évasion...

dimanche 3 avril 2016

Areng: couloir Fanou et le reste


Nous sommes retournés avec Jean Pierre à la montagne d'Areng dans l'intention d'ouvrir une nouvelle ligne à gauche de Fanou, même si j'y croyais peu.
Il me semblais plus judicieux d'essayer un truc plus haut en montagne mais le temps nous manquait.

Nous serons bloqués sur la piste par la neige juste après l'éboulement et "The Pilot" ne fera pas de miracle.
La montée dans le bois se fait tranquilou mais l'approche va vite devenir galère sous la cabane à cause d'accumulations de neige.
A la sortie du bois, un vent fort nous accueille et refroidit sensiblement l'atmosphère.

La ligne convoitée se situe sur le bastion à gauche du couloir Fanou.



Future ligne à terminer pour l'hiver prochain


Je commence la grimpe et  très vite je constate que  le gel qui doit saisir les touffes d'herbe et les mottes de terre n'est pas au rendez vous. Mes piolets labourent le terroir du coin et le premier ressaut vertical se fait à l'arrache dans l'espoir justement de ne rien arracher.
Plus je monte, plus c'est raide et moins c'est bon. J'ai alors une petite pensée pour Henri....
Retour à la case départ, le jeu n'en vaut pas la chandelle et le froid reviendra l'hiver prochain.
Pour anecdote, cela fait deux fois de suite que JP vient ici pour "ouvrir" et qu'il ne décolle pas d'un centimètre.

Histoire de ne pas rentrer bredouille, on jette notre dévolu sur le couloir Fanou qui est juste à côté.



Le premier ressaut se fait sans souci et la neige dans le couloir est top.





Et puis arrive ensuite le sketch.
Jean Pierre, voyant que le couloir est en condition  refuse de me laisser continuer devant. Que bien lui fasse car il va être un peu surpris.
Le ressaut en question est recouvert de neige posée et JP, parti la fleur au fusil, doit sérieusement se reconcentrer pour passer.
Il souffle, dérape, joue au chat et moi je jubile. J'ai particulièrement aimé le passage où il a été retenu par ses piochons quand ses pieds se sont faits la mâle. Un bon M4+ pour sa défense.




Dans la pente de neige pour rejoindre le pied de la dernière longueur


La dernière longueur est en excellente condition avec une neige bien dure et une sortie au soleil. Théoriquement, le dernier relais se fait rive droite, sur un arbre marqué par la présence d'un petit père Noël.


On débouche ensuite facilement sur les crêtes, offrant de jolis panoramas sur le secteur.





Descente facile par le couloir Lucas, archi gavé en neige.
Pour l'aventure, prendre un petit jeu de friends variés et 6 ou 7 dégaines