lundi 27 juillet 2015

Pic Riguelo: Un truc à la sauvette


Au départ, nous devions aller faire "le Maitre des lieux" au Pêne d'Udapet avec René, un des deux protagoniste de cette ligne.
Mais voilà, à 7 heure du mat, Madame météo a décidé de nous pleurnicher sur la vallée et de nous obliger d'aller cultiver notre cancer de la peau côté ibérique.
On part pour Arguis, mais en cours de route, Louis nous propose l'idée saugrenue d'aller faire un tour vers le pic Riguelo où se cache une voie qu'il a repérée depuis un moment sur le net.

Louis, c'est le genre de type qui est capable de faire 3 fois la même voie et de s'y perdre à la quatrième fois.
De plus, sa droite est votre gauche et sa gauche, votre droite.
Alors partir grimper un truc sans topo, dans un lieu que l'on connait peu et se fier qu'à ses souvenirs de lecture de topos d'un jour de pluie de cet hiver, c'est juste être un peu aventurier ou / et complètement inconscient. D'autant plus que nous avons les topos de Arguis avec nous dans la voiture....mais l'audace d'aujourd'hui forme l'expérience de demain et les buts de maintenant, les victoires futures ( et encore pas sûre)

C'est parti pour Riguelo avec son paysage typé Far West








La voie convoitée démarre au pied des contreforts d'une échine rocheuse et après avoir gravi 1 longueur, elle rejoint l'arête qu'il faut suivre dans son intégralité. Le plus improbable est de trouver le départ  dans notre cas.
Au feeling et attirés par la qualité du caillou, René remonte une série d' écailles enchevêtrés pour débarquer sur un relais en place. Bingo, c'est bon pour nous.

L1 : Très jolie et non tendue du string.





 La suite consiste à contourner l' éperon pour gravir une grande rampe en 2 ou 3 longueurs selon l'humeur et l'envie.





De jolis points de vues sur l'Aspe et ses environs



Par une escalade facile, on suit au mieux l'arête pour arriver à une brèche où il faut faire un rappel de 25m pour continuer.


Après la brèche, je continue en remontant une cheminée quand mes collègues, très soucieux de mon permis à points, me signalent que le temps file et que je ne serais jamais en début de soirée sur la côte si je souhaitais finir au sommet.
L'escalade n'étant pas majeure, on sonne la retraite qui s'avère facile et simple en descendant par la brèche.

Magnifique gendarme à la brèche avec en fond de toile le pic d'Aspe




Une voie pas majeure malgré une belle première longueur mais qui permet de visiter le pic Riguelo de façon originale.
Surement plus intéressant à faire en hiver.
On trouve quelques pitons, sangles et même un spit cimenté. Prendre un petit jeu de friends. Nombreuses possibilités d'échappatoires.


mercredi 22 juillet 2015

Pic Tobazo: voie Valle de Canfranc D+ 475m


Pas très motivé et avec un petit passage à vide physiquement - il faut dire qu' il parait que l'on m'a remis au boulot en me faisant bêcher les massifs, moi l'arboriste grimpeur ( c'est un peu comme un secouriste en montagne que l'on refourgue à la circulation, ça reste un gendarme ou un CRS) - je ne me sens donc pas envahi d'une grosse envie pour faire de longues marches d'approche et batailler dans une voie aux difficultés soutenues.

Alors pour faire quand même une petite sortie, direction le Tobazo avec sa ultra classique "Valle de Canfranc".

Topo


Visite guidée






 









Rocher excellent et de belles vue sur le massif Aspe.
Voie entièrement équipée. Prendre 10 à 12 dégaines.
Nous avons pratiquement doublé toutes les longueurs sans problème en clippant qu'un point de temps en temps.
Attention, voie ultra fréquentée.

mardi 14 juillet 2015

Pic d'Aspe: mixage de voies à l'insu de notre plein gré


L'objectif de ce dimanche est de faire la toute dernière voie ouverte à notre connaissance sur la face sud du pic d'Aspe: Anaya.
Le nom de Iker Madoz, un des ouvreurs de la voie et jeune talentueux grimpeur, est synonyme d'une bonne journée de grimpe aux cotations non commerciales et à un équipement très ...épuré.

Grâce à René, on s'économise un paquet d'efforts et d'énergies en remontant les pistes de Cadanchu avec son 4X4 ( de même pour la descente). Attention, on ne sait si cela est autorisé mais nous on a joué car Louis se portait garant pour régler la douille.

Il nous restait ensuite qu'à  remonter le col et passer versant sud pour trouver le pied de la voie (1h30 tout de même)

Louis, rétablit de sa morsure au mollet par un hargneux rocher ossalois, se voit dans l'obligation de démarrer en voyant notre grande motivation. On aurait bien tirer à la courte paille mais il n'y en avait pas, donc, il n'a pas trop le choix.

L1: 5+/ 6a: La longueur démarre dans une sorte de dépression pour ensuite bien traverser sur la droite, remonter une rampe sur 10 mètres et repartir sur la droite pour arriver au relais matérialisé par une grande sangle autour d'un gros becquet et un spit en hauteur.
Sur les 20 premiers mètres, le rocher n'est pas top puis ensuite il s'améliore.


.



Louis dans la traversée du haut pour rejoindre R1 après avoir monter un relais intermédiaire.
 



L2: 6a  Elle  suit logiquement une combinaison de fissures jusqu'au pied du raide mur.






L3: 6b  Elle consiste à passer le mur vertical pour ensuite grimper une superbe dalle bien adhérente. Delà, mettre le cligno bien à droite pour enjamber un bombement (1 piton) et aller faire relais sur friends dans une sorte de cheminée que l'on ne voit qu'au dernier moment. Superbe longueur dans son ensemble avec un caillou exceptionnel.


 



René au bas de la dalle.


L4: V puis très vite terrain facile qui mène sur la grande vire


A partir delà, un beau relais nous attire comme des aimants. Au dessus, je trouve à quelques mètres un spit de 8mm.
Je fais part de mes doutes à mes collègues et Louis -alias topo man- me répond qu'il n'y a pas de voie plus à gauche que Anaya.
Je continue et trouve assez rapidement un autre, puis un autre, puis un autre spit et un beau relais sur plaquettes. Cette fois ci, c'est sûr, on n'est plus dans l'esprit de la grimpe de la première partie et les difficultés ne correspondent pas à celles décrites sur le topo initial.

Mais où sommes nous?
Trois paires d'yeux scrutent attentivement la photo avec le tracé des voie existantes et 3 cervelets avancent des suppositions sur notre position: voie Navarros, Aitor...?

A notre nouveau R1, seul un indice caractéristique qui pourra permettre peut être à d'autres grimpeurs de mettre un nom sur cette voie et de nous en informer.......On a essayé de la récupérer mais rien à faire.


L1 de la partie II:


La vision du dièdre au dessus de nos têtes à R1 nous donne envie de continuer en se disant que l'on pourra toujours revenir faire l'autre partie de Anaya.
On ne le regrettera pas, car le dièdre, sans être difficile, est très beau.




 
L3: Partir sur la droite pour franchir un premier ressaut équipé d'un piton rouge avec anneau de cordelette et franchir une zone assez facile où il semblerait que l'on croise Anaya.
 
 
L4: la longueur remonte une série de ressauts assez faciles pour terminer par un système de dièdres ou fissures jusqu'à la sortie.
 
 
 
 
J'ai tracé en orange sur la photo topo le cheminement de la deuxième partie qu'il  semble que nous avons pris. Si des personnes connaissent cette voie, je suis preneur.
Seule chose certaine, voie équipée en spits ou cordelettes sur très bon caillou. Prendre 1 petit jeu de friends en option en cas que...
Le travail d'équipement avec les spits de 8 mm et cordelettes , sur cette partie, nous a fait penser à celui que pratique la fameuse équipe Sendero Limite.
 
 
Pour ce qui est de la première partie de Anaya, prendre un jeu de friends et 2 ou 3 pitons en cas.
Très bon et beau rocher sauf sur les 20 premiers mètres de L1.
Une voie qui vaut le déplacement même si celui ci est un peu long sans le 4X4 de René. A refaire donc.
 
Aspe, un massif bien sympathique avec des rendez vous plutôt inattendus au grand plaisir de René
 
 

mardi 7 juillet 2015

Anso / Espolon de la Forca : voie hypnosis 300m


Avec Jean Pierre, nous sommes retournés dans un petit massif que nous affectionnons particulièrement: Anso.

Cette fois ci, c'est la météo qui nous dicte notre choix sur la ligne à grimper. Trouver une voie qui reste le plus longtemps possible à l'ombre afin que l'on ne devienne pas rose comme des crevettes qui cuisent à la plancha.

Direction donc pour l'éperon de la Forca pour faire une voie qui nous était totalement inconnue: Hynopsis.


Hynopsis  suit l'éperon de la Forca entre ombre et lumière



Le topo 


L'accès est quasi identique à la montée sur l'aiguille Pacharan pour bifurquer sur la droite lorsque l'on arrive au niveau des premières parois.

La voie est mieux que semi équipée mais pour le voyage il faut tout de même un petit jeu de friends démarrant des tailles moyennes jusqu'au n°4. Pour ce dernier, JP pense que l'on peut s'en dispenser tandis que moi, j'étais bien content de l'avoir pour tirer dessus.
Une jolie voie avec un bémol sur la longueur  en artif quasi obligatoire (Ae) à moins de s'appeler ou d'avoir le niveau de Iker Pou.
Très bon rocher dans l'ensemble.

Visite guidée

L1: 6c+ ou A1




L2: 6b avec une traversée peu commode




L3+ L4:  un départ en V pas simple en renfougne puis une belle traversée en fissures pour rejoindre le mur déversant de l'éperon.


 



Au pied du mur déversant, JP réalise qu'il ne pourra faire la longueur en libre et que l'artif n'est pas très intéressant.
" C'est pour les besogneux ce truc, les pros du tire clou, alors tu y vas" me prétexte t' il.

Alors L5: Ae. Prendre 20 dégaines pour cette section sinon, vous vous condamnez comme moi à faire un relais intermédiaire bien suspendu dans le vide et peu confort.



 
 
 
JP termine la longueur, toujours en artif sur 3 ou 4 points pour ensuite libérer les chevaux.
 

 L6: 6a ou A1 sur le topo ( V/ V+ à notre avis)
 
 
 
 
 Content le JP? Il semblerait.
 
 
L7: 6a+/6b  Après avoir traversé la vire sur 10 mètres à droite, on découvre la méga fissure qu'il faut remonter dans son intégralité. Un pas bien tordu au milieu de la longueur que JP contourne par la droite en prenant un petit risque potentiel de faire un gros scratch sur la vire du bas.
Pour ma part, au niveau de ce passage, technique américaine avec le n°4: je le bloque dans la fissure et tire dessus, me cale, le remonte, et retire dessus, me cale et ainsi de suite...
 
 
L8: 6a Continuité et fin de la fissure.
 
 

L9: Courte longueur avec un petit jeté au départ en 6a+ ou 6b selon topo (assez cher payé selon nous comparé aux longueurs de la fissure qui nous ont semblées plus techniques)


JP entre ciel et terre
 
 
 
Descente équipée en 5 rappels dont 2 sont supérieurs à 55 mètres.
 
Anso, un bel endroit pour la grimpe
 


 
 
Pour info, attention Messieurs les grimpeurs, Jean pierre à des intentions.....