De Lizara à l'izarra

La dernière fois que nous sommes venus dans le secteur, nous en sommes repartis avec plein de projets dans la tête. Ce weekend, avec le retour du beau temps et des températures correctes en montagne, nous y sommes retournés, histoire de mettre dans notre escarcelle, une nouvelle ligne sur une paroi fort sympathique et surtout très attrayante.
D'ailleurs, on se demande, comment dans un tel endroit, avec toutes ces parois et les possibilités qu'elles offrent, il y ait si peu de voies ouvertes - à notre connaissance- dans cette vallée du Visaurin.

La paroi que l'on convoite ce jour est située à environ un peu moins de 1 heure du refuge de Lizara, en direction du Puerto de Bernera.

La ligne est là dedans:

Sur le chemin, les plans d'actions se forment, se déforment, se reforment. Mais aujourd'hui, nous avons un atout avec nous: le retour de Louis, absent de tout l'été de la cordée des "kichs".

L1: Pas très dure malgré les apparences avec des passages en dalles fournies en bonnes réglettes puis franchissement d'un petit ressaut qui permet de débarquer sur une petite vire. La longueur se protège très bien avec friends, balnuts et / ou pitons plats et universels.

L2: Du relais, il faut remonter le petit dièdre puis faire une traversée  pour rejoindre et gravir des zones plus faciles. ( 3 spits)

L3: Incontestablement la plus belle. On hésitera entre aller chercher les énormes toits ou passer tout droit le surplomb en espérant trouver une zone de faiblesse. Entre de l'artif et une chance de libre, JP choisit d'aller tout droit. Que bien lui fasse, la longueur sort plus facile que cela nous paraissait du relais.Grande longueur. ( 1 spit)

Louis dans L3. Gestuelle impeccable avec un crochet du genou.

L4: Escalade très traditionnelle qu'affectionnaient nos aïeux: cheminée et son lot de renfougne.

 
L5: Très courte. Elle permet de sortir de la face par un petit coup de cul sympatoche.

Le topo de Jean Pierre

En définitif, une jolie voie, variée, sur un caillou bon et pas très difficile. Relais équipés. A dire vrai, on a bien aimé cette petite aventure, et, il est sûr, qu'on y retournera sur cette face ensoleillée dès le matin ( Expo Est).

Riglos: Endrija version moderne.

La météo pourrie côté français et sur les Pyrénées fait que l'on franchit de nouveau la frontière ce weekend pour aller sur Riglos.
C'est l'occaz pour Noa de faire ses premières armes sur ces parois atypiques au conglomérat parfois déroutant.
A notre arrivée, du monde partout dans et aux pieds des voies.
Les deux lignes que l'on pistait dans les Cuchillo y Frechin sont en état de siège. Un peu dubitatifs, nous scrutons les parois à la recherche de quelque chose à grimper, sans trop de monde et pas trop dur ( difficile car l'un ne va pas sans l'autre!!!). On décide d'aller aux pieds des monuments verticaux pour dénicher la perle. Et puis, et puis, et puis....en regardant bien, personne dans la cheminée Endrija.  Bon OK, il faut être neuneu pour aller à Riglos chercher le soleil et se mettre à l'ombre dans une profonde cheminée la journée.
Mais voilà, pour avoir déjà gravis cette ligne l'an dernier, je savais que la grimpe y est agréable, proposant  des passages techniques sans jamais être très difficiles, quelques pas d'artif rigolos et des reptations verticales par opposition bien sympa. De plus, la voie est entièrement équipée depuis 2015 et l'engagement y est nul. Que demander de plus pour que le néophyte "riglosien" passe une bonne journée.

La voie pour les taupes comme nous.

Le topo

On démarre la voie par l'entrée directe avec un V+ qui va réveiller les bras. Première leçon pour Noa: on ne se détruit pas les bras, 24 heures avant d'aller à Riglos, à la salle d'escalade.

L2: Deuxième leçon pour Noa: récital de 3 pas de Ae sans exploser définitivement les bras. Sortie du mur déversant facile en IV.

L3: Longueur très ludique. Niché au fond de la cheminée, il faut avancer dans le vide en avançant  par opposition pour prendre un bol d'air  puis sortir par un dièdre qui est plus simple à gravir qu'il n'y parait. Une longueur bien sympatoche.

L4: Franchissement d'un mur donné en Ao sur le topo qui se passe très bien en libre puis reptation verticale avec la technique du bouchon de champagne.

L5 /  L6 : Longueurs plus faciles données en V équipées version moderne et III  pour les ouvreurs. Oui, parfois j'y perds mon latin.
Ces longueurs nous permettent de sortir de la cheminée et d'accéder via une corde fixe au pied d'une deuxième derrière los Mallos Frechin.

La deuxième cheminée qui passe derrière los Mallos Frechin avec une escalade facile et aérienne.

Dernière longueur avec un mur final raide qui change de la grimpe par opposition. Noa y jette ses dernières forces pour éviter de se pendre à la corde.

Summit et heureux.

Rien que pour les yeux...

Au final, un jeune bien calmé qui a passé une bonne journée et un jeune plus vieux content que le très jeune soit heureux ( beaucoup de jeunes dans cette histoire!!!).
"La endrija por donde Dios manda", une voie bien sympatoche.

Riglos: au p'tit bonheur, la chance !!!

Puenta la Reina, je retrouve Fabien.
Rafale de cafés, dehors il pleut. Il pleut et pas qu'un peu.
Pour ne pas faire le voyage à vide, on  décide d'aller voir si le café est meilleur là bas, du côté de Riglos, au p'tit bonheur la chance.
A notre arrivée, la pluie est sur Agüero et Pena Rueba. On attend, histoire de voir la suite.

Incitation aux cafés:

Et puis, il semble qu'il y ait une zone de non droit pour les ondées sur les Mallos.
Ne sachant pas sur quel pied danser avec cette météo, on joue stratégie en allant du côté de Colorao avec ses voies courtes, rappelables et équipées.
On commence donc par une ligne facile, Carla de son prénom, pour que le globe trotter se remette de son périple USA et qu'il retrouve ses sensations et faire sensation.
Et puis ensuite, le vent aidant, le ciel gris se déchire pour laisser place au bleu.
Alors, au p'tit bonheur la chance, on reprend un ticket pour un second tour: Exea.
Cette fois ci, ça grimpe plus sérieusement avec de belles longueurs dans le 6a et des passages plus techniques. Jolie voie.
Au final, venus pour vérifier si le café était bon, on se tape une dizaine de longueurs sans prendre la mousson. A la fin, il y avait que du bleu dans les cieux et l'envie initiale de prendre un café crème s'est métamorphosée en bière et soda bien frais.

Riglos, au p'tit bonheur la chance !!!

Rentrée scolaire, sortez vos calcaires !!!

Rien de particulier à se mettre sous la dent depuis Ordesa, si ce n'est un parcours éclair des Aiguilles de Balellaza et un méga but le weekend dernier qui se terminera en fin d'aprèm à la salle d'escalade The Roof à Bayonne après des allers retours express en vallée d'Aspe et Riglos ( le tout soldé par 7h de bagnole tout de même), chassés comme des miséreux par une météo pas sympatoche.

 Cet été, j'ai découvert une vallée magnifique avec de belles parois, riches en possibilités de grimpe et d'ouvertures. J'en connais un, dès qu'il va voir ce paradis calcaire, va être comme une balle.
Cela n'a pas loupé !!!
Dès qu'il posait ses yeux sur du caillou, un projet naissait. Et du caillou dans le coin, il y en a une ribambelle.

Allez, un projet dans la boite.

Mais pour l'heure, je savais que le père Rio n'allait pas résister longtemps à ce que j'allais lui présenter ( il avait déjà un avant gout par des photos).
En regardant la face, raide, élancée, on observe plusieurs possibilités de voyages. Rien de facile, alors on s'oriente vers le moins difficile à priori.
Notre projet du jour sera écourté prématurément par un amour assommant d'une pierre grosse comme un parpaing pour ma pomme.
Un mal pour un bien car en redescendant, on se rend compte que l'on allait buter sur une zone qui parait infranchissable.En deux temps et trois mouvements, l'itinéraire était corrigé dans nos cabezas (enfin surtout dans celle de JP)

L1 du jour: une superbe dalle sculptée en excellent caillou.

 L2: Dure, dure...!!!

 L3 Première partie avant retour case départ:

Là bas, il n' y a pas que la pierre qui est belle...