dimanche 28 décembre 2014

Les petits Poucet


Rien de très excitant ce mois ci en montagne.
Avec Jean pierre, nous avons surtout mis en pratique la technique du petit Poucet qui consiste à "ferrailler" quelques parois ibériques pour marquer des départs de voies afin de décourager certains prétendants.




Et puis pas plus tard que hier, sur une autre paroi et cette fois ci avec l'aide de Louis....
Comme anecdote, pour négocier les premiers vingt mètres de cette ligne imaginaire, il aura fallu l'énergie de trois types et une bonne petite journée sans être capable de  finir cette première longueur.
Bon, il faut bien avouer que Jean Pierre a bien fait sa chochotte et qu'il n'a pas fait beaucoup avancer le smilblic et que Louis nous a permis de faire un grand bon avec ses... 1.5m de progression.



 

 
Et pour ceux qui connaissent........
 
 
 

lundi 8 décembre 2014

Moulle de Jaut / crête de Coos: Touffe pas à ma touffe 70/75° D 160m


Au début, cela devait être une simple visite de courtoisie à Madame Montagne, histoire de voir comment elle se comportait avec l'arrivée du froid et de la neige.
Pour exercer notre acte de voyeurisme, nous sommes allés en vallée d'Ossau, du côté du Moulle de Jaut où l'an dernier avec louis et le père Rio, nous avions ouvert "le jardin de Rémi".
Cette fois ci, nous remontons en voiture assez haut la piste pour débarquer sous les cabanes.
Premier constat, ça pèle. Deuxième constat, les skis sont inutiles. Troisième constat, la neige est pulvérulente.
Quand même, dans le cas ou, nous prenons les piochons, les brins et de quoi se protéger et faire des relais. Comme dit Rémi, il faut toujours aller voir....et prévoir.

A l'approche, on voit que les rochers sont saupoudrés et que les couloirs ou petites goulottes du coin sont vierges de .glace. Seul le couloir Rigolo semble praticable mais pour nous, ce n'est pas assez marrant.


Près des parois, on regarde les topos: ça ne sent pas le but, car on n'est pas venu pour grimper mais juste observer. Enfin presque...

A la lecture des topos, le nom d'une ligne nous interpelle: "touffe pas à ma touffe".
La voie est abordable et on se dit que rien que le nom, on imagine que les ouvreurs n'ont pas du rencontrer beaucoup de glace mais trouver des touffes d'herbe bien salvatrices.

Allez, on tente notre premier but hivernal.

Démarrage par une rampe parallèle à un dièdre où l'on peut poser de bonnes protecs.



 


Bon comme prévu, les mottes de terre ne sont pas encore gelées et c'est en l'honneur de Nicolas le jardinier que nous progressons.

Dans L2


Après une bonne caillante à l'ombre, la délivrance.


Du haut de la crête, une superbe vue sur la plaine et surtout de Gourette à la Table des trois rois


 
Retour en passant par le sommet du Moulle de Jaut avec une arrivée hyper rapide de la dépression.
 
 
Allez, on a éviter le premier but hivernal, même si les condits ne sont pas encore là.
Ah, j'oubliais, les drôles de photos sont celles prises par Louis car mon appareil est tombé en carafe dès le début. Merci à lui.
 
 

jeudi 4 décembre 2014

Chapeau d'Etsaut: Nouvelle voie d'artif : Artémis A2 6a


Il y a des journées montagne qui font vraiment du bien à la cabeza, même si parfois, et selon l'activité pratiquée, l'intégrité physique peut en prendre un coup derrière les oreilles si la malchance ne veut se séparer de vous et en profiter pour vous clouer dans un lit qui n'est pas le votre avec des blouses blanches autour de vous.
Cependant, la haut, la chute des feuilles des arbres n'emmerde personne et il est impossible de raser le relief pour obtenir une vue ( et quelle vue!!!)  sur  quoique ce soit.
Drôle de société que l'on vit... Les gens crient scandale contre le réchauffement climatique  et disent être prêts pour consommer différemment pour favoriser le développement durable et lutter contre toute forme de pollution mais ils sont surtout prêts à faire pulvériser des arbres ( de plus est quand ils ne leur appartiennent pas, et avec l'aide et la bénédiction de personnes qui ont promis si....) car ils sont agacés d'avoir des feuilles dans leur jardin ou n'ont  plus  la vue sur ...des conneries. La nature est vraiment mal faite.

Bref, Jean pierre a été mon "Doliprane" ce mercredi et c'est avec grand plaisir que j'ai accepté de l'aider à finir cette ligne malgré des températures comprises entre 2 et 4 degrés, 
ligne qu'il a commencée à ouvrir en solo dimanche dernier sur ce fameux Chapeau d'Etsaut.

Le topo




Pour gagner du temps sur une nuit qui grignote lentement les journées, nous sommes arrivés à R1 après avoir effectué un rappel du haut en fil d'araignée.
A partir de ce moment, c'est tout le plaisir de l'attente, en attendant que JP fasse cette deuxième longueur.
Au programme, un départ en dalle en 6a ou possibilité d'artifer pour ensuite arriver dans une zone plus couchée et entamer le premier toit.
JP négociera ce dernier en posant sa protection et en protégeant le réta qu' avec un spit.

L2




 
 
 
 
 
 
Le même toit vu de dessous
 
 
 
 
Pour le deuxième toit, on change de leader. Cela tombe bien, car si la longueur est déversante, elle a le mérite d'être courte. Le toit se passe avec l'aide de deux spits accompagnés d'un réta sur crochet pour choper un arbre qui permet de se monter sur une vire. Relais non visible au dessus du dernier petit mur.
 
L3
 
 

 



Ayant terminé la voie assez tôt, nous décidons de redescendre pour que je puisse faire la première longueur.
Assez moqueur, JP ne me donnait pas cher et me narrait que je n'arriverais pas au troisième point sans avoir envisager une descente prématurée. Que bien lui fasse,  j' ai atteins le relais et en plus je lui en ai mis plein les mirettes ( mais ça, il ne le dira jamais)

L1 une bonne séance de pitonnage après le deuxième spit et entre tous les autres.




Au final, une jolie petite voie d'artif (tous les pitons ont été enlevés) qui oblige à bien lire le rocher pour mettre ses protecs. La pose des spits a l'avantage de réduire l'engagement et d'arrêter un "dégrafeur potentiel".
Voie plus technique que la voisine Inaqui Cabo
Prendre une bonne dizaine de pitons variés avec qq micros et 2 ou 3 friends de taille moyenne. Le tout accompagné de un ou deux crochets ( le deuxième , c'est pour le confort) et d'un étrier + pédale.
Aux prochains répétiteurs, n'hésitez pas à nous communiquer vos remarques car c'est la première ouverture en artif pour nous.
Bon voyage.

 



lundi 24 novembre 2014

Chapeau d'Etsaut : voie inaqui cabo A1+ 6a

 
Il y a des échecs à répétitions sur les mêmes voies qui ont le don de titiller la frustration ou de permettre d'être la risée de tout un panel de microcosmes.
En ce qui nous concerne, la frustration connait pas mais la risée aspoise peut être.

Jamais trois sans quatre.
Mais cette fois ci, nous mettons avec Louis , toutes nos chances de côté pour connaitre enfin le jour de gloire, notre gloire. Il faut mettre définitivement un terme à cette aventure moqueuse.
Mais pour cela, aujourd'hui, nous prenons et amenons notre redoutable Arme Fatale

La clé de la gloire: l'ARME FATALE


Il avait annoncé la couleur et il valait mieux que l'on réussisse au vue du nombre de grimpeurs et personnes divers qui se sont arrêtés pour nous interroger ou regarder...
Ah oui, la voie , c'est un peu comme la goulotte des yeux à Gourette, elle est juste en bordure de route. C'est le fameux toit que l'on voit juste avant le village de Etsaut.

Le topo



Approche longue de 2 minutes pour accéder au pied de la voie.
Pour gagner du temps sur une météo très incertaine, et connaissant bien cette première longueur, je démarre très serein.
Début facile avec une paroi qui se redresse petit à petit pour buter sur un premier bombé. A ce niveau, un petit trou permet de coupler 3 cornières pour pouvoir mettre une pédale et aller clipper le point suivant.







L2 Notre Arme Fatale prend la suite pour aller jouer à la balançoire dans le toit.


Ca grimpouille un peu avant d'arriver au toit



La ballade horizontale peut commencer. C'est Fort Boyard avec un toit super bien équipé.




Ambiance dans la traversée




Dans la troisième longueur, on refait parler les étriers et les sangles pour sortir en libre par une jolie fissure plus facile qu'elle n'y parait.







Voilà, c'est fait, l'honneur est sauf.
L'Arme Fatale nous a lavé de cet affront. C'est jour de gloire.
Pour cette petite aventure, nous avons utilisé en matos 3 cornières et le Camalot rouge pour la première longueur et le totem bleu pour la fissure de sortie. Prendre surtout un bon jeu de sangles ou des étriers et des fifis ou crochets pour se pendre sur les points et passer correctement les épreuves de Fort Boyard ( d'ailleurs, où était le nain?)

Descente facile en récupérant le beau sentier qui passe derrière la paroi ( 5 minutes jusqu'à la voiture)
La marque de l'Arme Fatale est un Jean Pierre Rio. Mais qu'est ce qu'il fout avec des glandus comme nous?