mardi 27 janvier 2015

Gavarnie fashion Zermatt


Du monde, du monde, du monde...
Au départ, je souhaitais partir vers la montagne d'Areng pour grimper, et puis Louis ne se sentait pas capable de prendre une nouvelle rouste.

Alors, l'idée de remplacement était d'aller faire un peu mumuse sur des planches du côté de Barèges avec deux autres joyeux lurons dont je tairais les noms: Michel et Bastien.
Mais voilà, il faut changer les plans car un méga bouchon sur la route s'est formé sous le village en raison d'une route enneigée.
Demi tour et direction donc Gavarnie.
Mauvaise pioche. Le secteur est mal enneigé et notre quête de la poudre blanche nous pousse jusque sous la station, dans le fameux virage où se trouve en nombre de voitures, l'équivalent du parking d'une grande enseigne commerciale en semaine.
Il n'y a plus qu'à suivre les gens en remontant cette trace qui fait penser à un Chamonix Zermatt.

Mon repas est dans un de ces sacs


Enfin seul?


Grande ambiance








Et puis, il y a le fruit de la passion... là bas, au fond.



Les zigs en haut du paradis blanc.


De l'autre côté, le maitre des lieux:



Après un petit repas frugal grâce à Bastien , descente un peu moins fringante dans une poudre bien merdeuse où on y laissera du fart et deux bâtons pliés. 

On était par là:

jeudi 15 janvier 2015

Pena telera: un truc par la haut


On dit que la nuit, tous les chats sont gris et à priori, il n'y a pas qu'eux. Dans la pénombre, il peut être difficile de trouver le départ de voie ou d'être sûre du bon endroit  si ce dernier n'est pas bien distinct de tout le reste.

Après avoir remonté une partie du couloir de la grande diagonale, on met le clignotant à droite et Rémi entame le premier ressaut en glace qui permet de passer un verrou et fait relais plus haut dans le couloir qui part en écharpe vers la droite.
En attendant, le jour qui est un peu fainéant ces derniers temps, pointe ses premiers rayons.




A la faveur de la lumière naturel, Rémi constate que nous ne sommes pas au bon endroit. Il est possible encore de redescendre ou de se lancer dans de grandes traversées incertaines pour récupérer l'idée initiale. Mais bof...
Les vieilles traces de crabes sur la neige et l'orientation de la rampe, nous font penser être au début de la voie Sonia. Après concertation, on décide de continuer, un peu au juger.

La leçon d'improvisation commence. Au feeling, parfois en repérant quelques traces, on franchit des vires tout en tirant sur la droite pour finalement arriver au pied de l'éperon Nord et le contourner par sa droite.








Une fois passé à droite de l'éperon, nous remontons un système de couloir goulotte, entrecoupé parfois d'un ressaut, jusqu'à sortir à droite du sommet.










Après 2h30 de voyage, nous sortons  et venons de claquer 400 à 500 m de voie réalisée bien souvent à corde tendue. Comme dit Rémi, on s'est fait au moins  les "cuissots".

Descente facile par le couloir de l'Y avec 3 rappels équipés.

Pour ce genre de sortie, prendre 1 jeu de friends, un jeu de coinceur et 2 broches courtes.
Estimation de la difficulté de la course D+.


mardi 13 janvier 2015

Cadanchu Tuca Blanca: face Nord, voie Zapatilla


Quatre joyeux lurons, de nouveau à Cadanchu, pour aller rendre visite à cette jolie face Nord de la Tuca Blanca par la voie dite "Zapatilla".
Grâce à une trace déjà en place, on remonte aisément une partie du couloir alias "el tubo" pour aller chercher ce que l'on croit être la rampe de lancement dans la partie basse des contreforts de la paroi.

Cette fameuse rampe parait débonnaire mais on est un peu tendu du string  baudrier car un poil expo avec une neige soupe et des possibilités de protecs limitées dans un rocher de type compact ou écailles branlantes.

Après 3 longueurs plus ou moins tendues (dans tous les sens du terme), on prend pied sur de grands champs de neige que nous remontons jusqu'à l'entrée de la cheminée.


La cheminée permet d'accéder aux pentes terminales de la face Nord par 1 trou. Deux possibilités s'offrent à vous alors pour sortir du terrier: le parcours santé ou gériatrie.

La cheminée


Les gus au relais



Côté parcours de santé


Côté accès gériatrie



Pentes terminales en très bonnes conditions





Fin de voie



Pour le retour, nous avons continué l'arête et sommes descendus au niveau d'une brèche où se situe un relais pour effectuer un petit rappel côté piste de ski: attention, gougeons défectueux, relais à renforcer.



Au retour, nous constatons que nous n'avons pas pris, ce matin, la bonne rampe d'accès et qu'il fallait monter encore de 100m environ.

Pour la petite balade, prendre un petit jeu de friends et 3 ou 4 pitons variés.


jeudi 8 janvier 2015

Du ski et du fantasme...


Après la belle journée au Moulle de Jaut, on enchaine le lendemain par une petite sortie ski vers les crêtes frontalières. Cette fois ci, nous serons accompagnés par une "machine des planches": Michel pour sa première sortie.

L'objectif est de partir de Astun pour passer en vallée d'Ossau et revenir par le col des Moines mais la qualité et l'irrégularité du manteau neigeux feront que nous abrègerons le tour.

Les "Machines" sous le col de Astun




Les versants côté Ossau étant mal enneigés, nous restons au plus près des crêtes pour aller chercher le col des Moines.



The "machines" au col des Moines


J'ai chopé le mal des neiges



Coté espagnol, le manque de neige nous oblige à marcher un peu et de tirer très à gauche pour aller chercher les pistes de ski qui nous ramèneront au parking.

Et puis dans la tête, il y avait un truc par la bas....eh! eh! eh!.



1er SMS: Salut, la ligne est formée. Il faut y aller samedi car dimanche pas beau.
Réponse: Peux pas, suis en Espagne jusqu'à vendredi soir et la faire à la journée c'est tendu.

2eme SMS: Si on n'y va pas ce weekend, on ira jamais. Reprise météo: dimanche variable.
Réponse: Si Louis ok, prendre duvet et feu.

Mais voilà, c'était sans compter sur les inversions thermiques. Revisite à la ligne le vendredi au cas ou: merde, elle s'est barrée.  Premier fantasme qui s'écroule.

Re échange de SMS, et on corrige le tir.
Tout le monde est d'accord, on part pour une voie sur le pic d'Aspe: Edil.

6 heures du mat sur le parking de Cadanchu: température affichée sur le panneau lumineux + 5°.
On prend une première baffe et c'est du coup avec le moral dans les chaussettes que nous remontons les pistes.

Arrivés face à la paroi, deuxième baffe. Le départ de la voie est sèche et la température ambiante ressemble à celle d'un mois d'Avril.
Il semble qu'il y ait beaucoup plus de passages en mixte que d'habitude et que cela pourrait vite devenir un gros chantier à finir tard, voire très tard et pour arranger le tout,  ça bombarde dedans.

La face Nord du pic d'Aspe



On laisse tomber "Edil" pour s'orienter sur la face Nord classique. Deuxième fantasme qui s'écroule.
A l'approche de la classique, on constate qu'il y a pas mal de plaques et le soleil qui tape directement dessus, nous appelle à la prudence.
Nous décidons de faire le sommet par la voie normale et son couloir Nord. Louis et moi remontons un max à skis tandis que Jean Pierre fait son bout de chemin à pied.

Le type est prêt pour attaquer la voie normale


 


Après avoir remonter le couloir Nord avec une neige "béton armé", the summit


Première sortie hivernale pour JP et premier but: 100% de réussite. Petit veinard...
Et puis juste pour les fantasmes...