lundi 24 février 2014

Soum de Canaus : Couloir Nord Est


Avec Jeff Mer...io,nous n'avons pas joué pour une fois aux aventuriers de l'arche la montagne perdue.Nous sommes tellement dépités de ces conditions hivernales et blasés de prendre des buts ou de ne rien faire que nous décidons de passer en mode "moutons".
Sur la base d'infos qui circulent sur le net, nous partons pour aller faire le couloir Nord Est du Soum de Canaus.
A notre grande surprise, il n'y aura qu'une cordée devant nous et Jean Michel ( le même qui a réalisé le Bug en décembre) qui se la jouera en solo.

Le Soum de Canaus avec son couloir


Sur le livre topo "Mousel", la voie présenterait 2 ressauts plus ou moins délicats à franchir et la cotation taperait dans le TD-.
Suite à quelques comptes rendus sur le net, et dès l'approche, on a le pressentiment que l'affaire va être vite torchée et que la cotation originelle va prendre un sacré coup à la baisse.

Jeff Mério ( ou Jean Pierre Rio pour les non intimes) ayant vite compris que l'on n' allait pas faire beaucoup de relais me demande gentiment s'il peut passer devant. Après quelques anneaux de buste, on se fait de la corde tendue jusqu'au pied du premier ressaut, fourni tout en neige dure et glace. Passage sur 2 mètres à 80°. Relais sur 2 spits.


La suite se fait sans difficulté jusqu'à la sortie sur les crêtes. Dans les conditions actuelles, le deuxième ressaut n'existe pas et les difficultés se limitent donc au mur dans la partie intermédiaire.

Une belle ambiance  demandant cependant de ne pas trop trainer dans le couloir



Par là, c'est pas plus facile?

 
 Du sommet, après une petite traversée sur les crêtes, magnifiques vues sur Gavarnie et son cirque.
Jolie ballade finale sur le fil de l'arête

Il parait que je commence à faire un peu alpiniste dixit JP.


 
Conclusion: les super conditions nous ont permis de faire pratiquement tout le couloir en corde tendue. Nous avons utilisé seulement 2 broches pour le passage le plus raide ( 2m à 80°). La cotation du jour tournerait sur du D.
La vue ou plutôt les vues du haut de ce sommet valent le déplacement.: possibilité d'y accéder facilement en remontant par les pentes nord et suivre la crête jusqu'au sommet.

Merci à Jeff Mério pour les photos.

lundi 17 février 2014

Cirque de Lescun -Pic de la Leurt- Couloir Est






A force de ne lorgner que les lignes techniques et d'attendre les conditions pour pouvoir les faire, l'hiver passe et au final le bilan des conquêtes n'est pas brillant.
Pourtant, il existe tout un tas de courses faciles,peu connues, ouvertes à un grand nombre d'entre nous, qui ne paient pas de mine et, qui pourtant, ont cette magie de vous transformer une journée montagne bien banale en quelque chose de paradisiaque.

Le couloir Est, bien rectiligne, séparant le pic de la Leurt et Lamary fait partie de ces voyages féériques.

Le pic de la Leurt et Lamary séparés par le couloir "imaginaire" sur la photo.


Départ de quelque part, skis aux pieds, de la piste du pont Lamary pour être au bas du couloir après avoir remonté au mieux les pentes raides qui longent les parois du pic Lamary.

Louis, le puriste ou alias le pyrénéiste, passe partout avec ses skis.



Les demoiselle sont là pour nous accueillir sur leur domaine.


Une montée tranquille avec le soleil qui joue à cache cache donnant une ambiance surnaturelle.


Au pied du couloir, le doute nous envahie. Si la neige porte bien avec les skis, ce n'est pas la même musique à pied.
Cependant, nous gardons une lueur d'espoir lorsqu'on aperçois une cannole creusée par les avalanches au centre du couloir. Par expérience, on sait que ce genre de toboggan à plutôt une structure dure, voire glacée.
Bingo.
On met les skis sur les sacs, les crabes aux pieds et c'est parti pour le voyage.

Départ du couloir




Pour commencer, un petit pas en mixte





Dans sa globalité, le couloir avoisine les 45/ 50° avec un ressaut de quelques mètres à 70°.
Au pied du ressaut, on opte pour la sécu en sortant un brin de corde.

Ressaut


Sortie sur les crêtes avec une ambiance nébuleuse surréaliste.


Des panoramas grandioses sur le secteur Ansabère.



Superbe descente sur une neige de rêve par les pentes Ouest avec un retour via les cabanes d'Ansabère, histoire de faire une belle boucle et déchaussage des skis à 200 mètres de la voiture. Pas belle la vie?

Pour conclure :un couloir facile, à faire et à refaire sans modération, dans un cadre somptueux qui mérite de devenir une course classique, rendant de ce fait les lettres de noblesse au ski alpinisme.

Couloir d'environ 250m avec une pente moyenne à 45/50° et un coup de cul de quelques mètres à 70°.
Multiples possibilités de protections tout le long du couloir.
Prendre un petit jeu de friends + coinceurs.
Descente facile par les pentes Ouest après un cheminement sur les crêtes en direction du pic de La Leurt.

Photo du couloir en question prise l'hiver dernier


samedi 15 février 2014

Divine providence

 La montagne, c'est du plaisir, de la pratique,de la technique, de l'expérience et aussi...de la providence divine ou de la chance


jeudi 13 février 2014

Vallée d'Ossau : Mailh Massibé en ski


Cheville oblige et aux grands désespoirs de certain, je délaisse la grimpe ( de toute façon, il n'y a rien à faire de majeur) pour une partie de ski avec Steph et Olive.
En quittant Oloron, on ne sait toujours pas où aller. Seule certitude, le mauvais temps en fin d'aprèm et un vent fort du sud à éviter. Du coup, c'est devant le traditionnel café (double tant qu'à faire), que nous décidons de rester vers le pied mont et d'aller trainer nos savates vers le Mailh Massibé.

Nous quittons la voiture au plateau du Bénou pour un portage de 30 minutes avant de chausser un peu avant la cabane Les Bordes.


Nous prenons ensuite la direction de la cabane de Crambots pour rejoindre les crêtes de Sède avec un dernier coup de cul nous imposant de jouer aux sangliers.



Autant vous dire qu'avant d'arriver au pied des pentes finales, le chemin est long sur cette crête. Malgré les belles vues sur le Moulle de Jouât et la vallée d'Ossau, le vent ne laisse pas de place à la rêverie et la trace s'annonce difficile sur les espaces herbeux.


Le sommet et ses pentes terminales


Nous ne resterons pas longtemps au sommet avec un vent de type tempétueux.


Bonne descente jusqu'à la cabane Les Bordes  avec une neige dans l'ensemble agréable à skier. Méfiance dans le goulet du haut avec un fort transport de neige traduit par de nombreuses fumerolles et des cumuls de neige dans les pentes.
Nous n'avons pas utilisé les couteaux et les crampons.

Jeux de lumières


Que dire de plus si ce n'est que je ne sais plus où sont mes piochons dans la cave et que la rouille a pris possession de mes crabes. Allez courage, sur ce rythme, dans deux semaines , ce sera l'été.

mercredi 5 février 2014

Soum de Lagaube en ski (et pas le Gaube)



J'ai le souvenir d'un cours- philo ou science nat-, je ne sais plus, avec un prof qui mettait en avant la fameuse théorie de Darwin.
Pour faire simple, il nous expliquait que d'après Darwin, toutes les espèces vivantes se doivent d' évoluer et de s'adapter aux perpétuels changements des milieux, pour garantir la survie de "sa lignée".
 Évoluer et s'adapter aux milieux sinon disparaitre.
Merde!!! Du coup, cela me fait flipper, car toujours d'après la théorie de Darwin, les Basques seraient alors amenés de disparaitre très prochainement puisque jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons toujours pas les mains et les pieds palmés et pas de branchies à la place des poumons.

Il fallait vraiment y croire à cette journée montagne avec ce déluge qui s'abat sur le Pays Basque quand nous prenons la route avec Steph pour une petite virée skis en vallée d'Aspe.
A Oloron, on prend Louis puis on constate que la neige est très basse, rendant ainsi les accès des  axes routiers  secondaires et les remontées de pistes difficiles .

Direction donc le Soum de Lagaube, sommet secondaire dominant Urdos et le vallon du Larry.




 Le départ se fait tranquillou par la piste qui monte aux cabanes d'Arnousse pour ensuite bifurquer et rentrer dans le vallon du Larry.
Après le franchissement du pont , il faut prendre les fortes pentes rive droite, et ce jour,avoir les bonnes machines pour faire la trace.






Au fur et à mesure de l'ascension, ambiance féérique avec un jeu de cache cache entre le soleil et les nuages.





J'adore tout simplement













Contemplation, remise en question de ma destinée.



Le Soum de Lagaube permet d'avoir un très joli point de vue sur la vallée, le secteur Pène d'Udapet et le massif du Sesque et de son Capéran.
Cependant, attention, les pentes peuvent avoisiner les 30° et tout le manteau neigeux repose sur une herbe bien grassouillette. Les cassures et départs de plaques sont monnaies courantes dans le secteurs.
Possibilité de progresser par le bois et de descendre à proximité mais vous verrez, elles sont vraiment tentantes ces pentes...
Merci à Steph pour ces belles photos  et... vraiment le soleil, c'est que du bonheur pour faire sécher les algues qui poussent sur nos pifs.