Ossau: voyage au coeur de la muraille de Pombie.

La journée fut belle, voire superbe, comme l'avait prédit Olivier, la veille.
On s'était dit, qu'il serait bien de clôturer la saison caillou montagne en faisant un dernier tour à l'Ossau.
L'objectif était la "Super Jolly" que ni lui, ni moi n'avions fait malgré nos maintes visites à cette muraille de Pombie.
N'étant pas bien arrêtés sur l'accès, Olivier me propose de faire un mixage de voies pour pouvoir débarquer au pied de la ligne désirée.
Chose exceptionnelle ce jour, nous serons les seuls à grimper de toute la journée dans le massif. Pour info, le refuge n'est plus gardé.

Nous démarrons donc notre voyage par la première longueur de "Eliminator", longueur qui a le mérite de remettre les choses à plat question grimpe. Elle suit une fissure évidente, plus ou moins large, qui se protège très bien.

Cette première longueur, nous mène exactement sous le fameux dièdre de L3 de la voie des Surplombs que l'on remonte pour aller faire un relais sur une confortable terrasse plus haut à droite.

On souhaitait continuer par une autre longueur de "Eliminator", mais n'ayant pas trouvé le relais, nous décidons de poursuivre par les Surplombs.

Grande longueur qui aboutit au pied de la fameuse fissure en 6a avec un pas en désescalade pour franchir ensuite un mur fissuré en V+.

La suivante commence par une belle fissure, mangeuse de C4, pour ensuite partir sur la droite en franchissant plusieurs ressauts. Relais à faire sur la petite vire située sous la dite "lame décollée".

La longueur suivante permet le franchissement de la lame décollée avec un ou deux pas, pas si faciles que cela.

Encore une petite longueur très simple et nous voici débarquant dans le cirque gris.

Au loin, prémisses de l'arrivée d'une autre saison.

Après un p'tit ravito, Olivier repart de plus belle en attaquant le système de dalles de la Super Jolly. Faudrait pas s'endormir sur les lauriers, les journées raccourcissent sévèrement ces derniers temps.

Dans la longueur suivante, il faut aller au pied du mur orange, grimper sur un socle pour ensuite le redescendre et aller chercher la fissure sur le côté gauche du mur.

On continue par des dièdres pour faire relais sur une bonne terrasse, au pied d'un mur.

Le mur et son franchissement.

Derniers efforts pour arriver à la brèche connue pour son enjambement lorsqu'on vient de la Sud Est.

Allez, une p'tite der pour accéder au rappel de l'aiguillette Jolly et attraper la voie des vires par laquelle nous redescendrons.

Une  belle journée, bien remplie, dans un cadre somptueux.

Pour le voyage, nous avions un jeu de friend complet jusqu'au n° 4 ( que l'on utilisera plusieurs fois par confort) en doublant les C0.4; C0.5; C0.75 et 1, quelques micro friends et coinceurs.

Foratata : "Les pleurs de la raison" 6c

Samedi dernier, je suis parti avec JP pour répéter une ligne qu'il vient d'ouvrir afin de faire un peu de nettoyage et de finaliser les cotations.
Depuis le village, la ligne se situe à l’extrême Ouest du massif, à gauche de la voie Aramon Cabron, et facile d'accès en empruntant la voie normale allant à la Pena Foratata.
Elle présente 5 longueurs avec quelques points à demeure ainsi que les relais.
Le nom de la voie est tiré de mes pleurs et jérémiades divers à la fin de la traversée de L4 dans une fin de parcours qui a mis tous mes voyants au rouge avec une sorte de "sauve qui peut, les femmes et les enfants après, d'abord moi". Du coup, j'ai shunté  la partie finale de cette L4, qui me promettait une belle rouste sur des points très aléatoires, pour me retrouver dans une zone plus cool pour mon moral et mon physique.
La modification du tracé ,dans cette partie, rend la grimpe plus sereine et plus sympa ,et, JP renforcera la traversée  de spits supplémentaires.

Le topo de JP

L1: On remonte une sorte de canal par un système de fissures

L2: Franchissement d'un mur raide puis plus facile.

L3: Contourne un mur  en prenant vers la gauche, pour revenir au dessus par le biais d'une rampe.

L4: The Traversée.

L5: Se joue en deux actes: franchissement d'un ressaut fissuré un poil déversant puis mur final sur petites prises.

Descente facile par le sentier de la voie normale de la Pena Foratata.
Toujours un aussi joli cadre:

Anso / paroi de Ur: "Quartier libre" 6c+ (6b oblig)

Pour la quatrième fois consécutive, je vais grimper à Anso avec Jean Pierre dans le but de terminer une ouverture commencée il y a 15 jours.
La ligne se situe du côté de la paroi de Ur, environ 200m à droite de "Camille" et 30m à gauche de "Tusco".
Le nom de la voie est un clin d’œil à tous ceux qui pratiquent la montagne, un œil rivé sur la montre pour cause d'obligations divers lors d'une journée de grimpe, et dont il est hors de question de rentrer à la voiture avec la frontale. Certains se reconnaitront aisément...!

La ligne détient 7 longueurs  et se compose de deux parties distinctes.
Les 4 premières longueurs, qui mènent à une vire, se déroulent sur un calcaire hyper sculpté en gouttes d'eau et trous divers, très adhérent sur dalles avec des ressauts verticaux .
Les 3 dernières nous ont fait penser à Ordesa avec son caillou jaune, ses fissures, ses traversées et son gaz.

Nous ne regrettons vraiment pas d'avoir fini à la frontale car la ligne est très belle sur un caillou rempli de bonnes surprises et l'escalade y est très intéressante.
La voie est semi équipée et rappelable. Pour le voyage prendre un jeu de friends et micro friends en doublant le C 0.75, 1, 2,3.

Départ de voie

Le topo de JP

L1 Elle remonte de superbes dalles. (1 pas de A0)

L2: Franchissement d'un mur raide , au caillou très sculpté, puis dièdre.

L3: La moins jolie. Elle finit le dièdre pour partir ensuite à droite.

L4: Un ressaut vertical à franchir par le biais d'une sorte d'écaille. Elle se termine sur une vire confortable.

L5: Magnifique, typée Ordesa. On prend de la verticalité.

L6: Traversée de dalles sur un super caillou pour aller chercher un système de fissures derrière une rampe.

L7: Traversée ascendante sur la gauche pour aller chercher un dièdre fissuré qui sort sur la grande vire du haut.

Une petite muraille domine la grande vire mais sa compacité ne nous a pas inspirée. Possibilité de sortir par le haut en passant par la dernière longueur de "Tusco" ( 6b+).
Descente en rappels.

Après une rentrée tardive, ce sera pour ma part un petit tour à l'Ossau le lendemain avec Paul Marie et Hervé Ferré.

Un fort sympathique petit weekend. Ça se passe comme cela quand on a "Quartier libre".