Mes amours actuels font que je traîne souvent mes chaussons vers l'Ariège, avec une attirance plus particulière pour la Dent d'Orlu.
Les approches pour accéder aux pieds des voies en Ariège, ont le mérite de pouvoir, à elles seules, être une aventure en soi. Jamais très simples, très claires et souvent raides.
Une fois sur place, reste à trouver le bon départ de la voie élue.
Pas évident, surtout quand vous vous mettez à interpréter les noms des lignes comme nous avons pu le faire avec Isabelle.
Partis pour faire "Ours en peluche", on attaque Teddy Bear. Oui, je sais, cela n'est pas la même chose , mais Isabelle m'a convaincu en m'expliquant que Teddy en anglais voulait dire Ours.
Alors si les Ariégeois se mettent à tout traduire en anglais...
La dent...
L'escalade se fait essentiellement sur dalles
Bon, et bien faut avouer, pour une voie plafonnant au max dans le 6a+, je me suis bien fait secoué.
Je ne sais si c'est parce que j'ai l'habitude de grimper plutôt sur du calcaire où si les cotations sont serrées, mais dans L2, j'ai eu quelques moments de solitude et trouvé la longueur trrrrrrrès longue.
Ceci dit, elle reste tout de même soutenue du début à la fin.
Mais bon, il y a eu des moments de doutes.....et ça j'aime pas.
L3, donnée plus difficile, m'obligera à artifer un pas, sous peine de se faire une ou deux chevilles avec retour sur vire si je me chie le mouv', et ,étant déjà en convalescence pour petit bobo du calcanéum, j'étais pas chaud pour renouveler l'opération urgences hosto et arrêt de travail .
Cependant, cette longueur, quoique plus technique par endroits, est moins soutenue que sa précédente.
L4 et L5 sont plus faciles, mais bon, à vrai dire, je n'ai pas couru.
Descente en rappels équipés.
La voie est entièrement équipée et le rocher est excellent.
Nous sommes restés par contre perplexe par le temps de grimpe donné sur le topo: 2 hs pour 170 m dans une cotation en 6a . Chapeau bas messieurs! L'amour m’encroûte....
Cela faisait près de 6 mois que je n'avais pas vu Fabien.
De retour du Pérou, il me propose d'aller grimper. Bingo!
Lui et moi ayant peu grimpés de façon soutenue, on décide de s'orienter sur une voie équipée et qui doit nous permettre de rouler notre bosse tout en se faisant plaisir.
On prend donc la direction de Tobazo pour aller faire "Quebrantahuesos", une voie que ni lui ni moi ayons fait.
La voie est équipée et ne nous a pas demandé de rajouter des protections supplémentaires comme indiqué sur le topo.
Elle a la particularité de proposer une longueur en A0 sur plusieurs points pour passer un surplomb.
Globalement, elle ne nous a pas emballés car 3 longueurs seulement sur 12 nous ont semblé intéressantes.
Descente à pied en suivant les points bleus coté paravalanches.
Cependant, les retrouvailles étaient plus importantes que la grimpe....alors ce fut une belle journée entre potes.
