mardi 12 novembre 2013

Olvena : voie "Duquesa Esmaralda"


Dimanche 10 Novembre

Après notre journée à la Pena Montanesa et notre retour tardif, nous décidons de faire une journée de grimpe tranquille, plaisir.
La caillante en altitude et l'arrivée des nuages, nous poussent à descendre plus vers le sud pour aller grimper sur les falaise de Olvena.
Malgré la proximité de la route - 5 minutes de marche pour atteindre les premières voies- j'ai trouvé le lieu fort joli et sympathique avec son Rio (la rivière et pas JP) au pied des falaises, sa via ferrata et son pont romain.



L'objectif du jour est une classique du coin :"Duquesa Esméralda"
Autant dire que j'en ai bien chié dans cette première longueur avec son dièdre fissure de départ côté en V+.
A croire que je n'avais pas bien récupéré de la veille : au relais JP me signifie que je ne porte pas le casque, casque qui est dans le sac; sac que je porte sur le dos.

L1: V+/6b/6a



L2 L3 : V/V+


Moi haché et lui s'amuse ...


L4: le fameux dièdre de 50m en 6a. On s'attend à un peu de sport...mais c'est plus simple que cela n'y parait.
Dans cette section le rocher est très bon et l'équipement est abondant.


L5 L6: V
A la sortie du dièdre partir à droite pour remonter une écaille et suivre la zone de faiblesse qui mène au pied du mur avec sa section en Ao (peu d’intérêt le A0).


L7: V La section en A0 se contourne facilement par la droite pour arriver sur l'arête, sortir par un mur avec une belle fissure à protéger et terminer à la via ferrata.


Accès au mirador par la via ferrata. JP est libéré et se lâche à quelques extravagances.



Descente facile en 10 minutes par un joli sentier pour récupérer la voiture.
Malgré que la voie soit une classique, on ne l'a pas trouvée si formidable que cela. Pas mal de zones assez sales et un rocher souvent poussiéreux demandant une certaine attention lors de la tenue des prises.
Matos: prendre 12 dégaines et 2 ou 3 friends de taille moyenne + le Camalot n°1.

Retour en France pour faire fonctionner généreusement les essuies glace et se taper 8 jours de météo bien merdique.
Olé, olé!!!!!!!!!!!

lundi 11 novembre 2013

Pena Montanesa : "Un Pempenus pour les minus"




Samedi 9 Novembre

Ooooooh putain, fais gaffe, fais gaffe, je vais voler, ooooooooh merde!!!
Et puis non, je ne lâche pas prise. Je suis dans un tel état de panique que je m'accroche de toutes mes forces malgré mes avants bras qui tétanisent au point de ne plus les sentir.
Je lutte car je sais que je ne peux faire confiance  à la pose de mes dernières protections, et que dans la volonté de gagner ce combat contre le vide, je pratique la fuite en avant, qui à chaque pas, m'éloigne encore plus du "bon friend".
Dans ce ressaut vertical, limite déversant, tout en m’agrippant aux aspérités de ce passage, la peur au ventre, je recherche, dans une précipitation frénétique, un friend à mettre pour m'y vacher dessus  sans succès.
Au bout d'un très long moment, à force de crispations intenses, je ressens au niveau des cuisses, des débuts de crampes, qui ne feront qu'augmenter ma détresse.
Sur un gros coup de flippante, je pioche dans mes ultimes forces pour attraper le perfo et après plusieurs déboires,  fixer un spit salvateur.

Je suis explosé. Je tente de poursuivre mais mes bras fatigués ne me permettent pas d'aller bien loin. Je laisse ma place à JP.

Quelques heures plus tôt, nous sommes arrivés sur les hauteur du Pempenus, à la Pena Montanesa, pour rejoindre en 2 rappels, le dernier relais que nous avions quitté ce printemps lors de notre début d' ouverture, après avoir tirés 3 longueurs.

Le super sentier des "Jalalis locaux", entendez par là sangliers.



Les belles parois


De belles vues ( et dire qu'il pleut en France)


Mais avant de démarrer, le BE d'escalade cherche les bouts d'une corde qu'il a lovée tout en accusant Jean jean.



Après avoir atteint notre dernier perchoir printanier, JP attaque L4. La longueur est soutenue avec des passages en artif.




L5: Dernière longueur de la voie qui me coutera mes bras et de belles sueurs avant de laisser la place à JP.



Durant cette dernière longueur, quelques flocons montrent leur candeur - autant dire qu'on commence sérieusement à se peler.
On termine la voie en fin d'après midi et entamons les rappels ( peu commodes) pour arriver au sol juste avant la tombée de la nuit.


C'est heureux que nous finissons cette voie (surtout moi). Il faut bien dire que je l'aie bien payée de ma personne en prenant 2 plombs avec de grands moments de solitude sur la fin et que j'ai le privilège d'inscrire mon nom sur une des parois les plus élitistes, avec mon niveau de grimpe de minus.


Le topo fait par JP



lundi 4 novembre 2013

Pena Rueba : Directa al Mallo La Mora


Il fallait bien y croire ce dimanche matin, au levé du lit.
Il pleut comme une vache qui pisse. Je regarde de nouveau la météo sur le net: grand beau annoncé sur Riglos.
Allez tant pis, je tente le coup, je ne suis plus à un but près, et au pire je boirai un café avec Louis sur la route.
A la Punta Reina, c'est le café avec Louis mais avec la banane aux lèvres. C'est le grand ciel bleu.

Sur place, on décide de grimper à la Pena Rueba et au hasard du bouquin topo "Riglos Vertical", nous optons pour la Directa Al Mallo La Mora.

Quinze dégaines au baudrier et c'est parti au bout de 20 minutes d'approche.


L1: 6a. Une première longueur qui réchauffe les doigts pour nous déposer sur une sorte de grande vire.


L2: longueur facile en IV qui croise Ude Roche pour finir au niveau d'un replat avec un relais sur arbre. Pas de protection en place.
Louis à la recherche des points dans un chaos de pierres.






L3: Grande longueur de 50 m  V+/6a




L4: Les difficultés commencent avec un premier passage en traversée (6b / A0)
La longueur empreinte une rampe sur la droite du relais pour franchir plus haut le ressaut vertical et partir en traversée.


L5: La plus soutenue (6b+ ou A0)


L6: une dernière longueur qui demande encore quelques efforts ( V+ / 6a)


Avec ces 3 dernières longueurs, nous avons pris de la hauteur.


Summit et Louis à la recherche du temps perdu...


Descente facile par la via ferrata après avoir gravi 2 ultimes petits murs en III
17 h, couché de soleil sur notre arche de Noé  pour ce jour.Silence, on écoute la beauté des lieux.



Un topo, légèrement différent de celui qui est dans "Riglos Vertical", trouvé sur le net.


Ça se passe là. 


Jolie voie bien équipée dans les parties qui grimpent et protections aérées dans les parties couchées et faciles.
Très bon rocher sur toute la voie. A faire ....quand il pleut en France.