jeudi 31 octobre 2013

Foratata : Histoire de 2 mecs un peu en retard...

Dimanche dernier, JP m'a proposé d'aller ouvrir une ligne à la Foratata. Cela tombait bien puisque je n'ai jamais eu l'occaz d'aller trainer là bas mes savates.
Au bout de 45 minutes de marche, nous arrivons au pied de la paroi et mettons les plans d'attaque en place.
Le secteur est superbe et je ne suis pas déçu de mettre levé tôt pour voir ces panoramas.

Massif Foratata


Levé du jour sur la Telera



JP attaque avec l'objectif de tracer la route en remontant un beau dièdre fissure avec un pas en artif sur friend puis disparait à sa sortie sur des dalles.

Le dièdre fissure, à gauche, de la 1ère longueur.



Au bout d'un moment, je l'entends vaguement baragouiner quelques mots: "Relais....en place...spits....vaché".
Arrivé à mon tour à R1, je comprends que JP s'est vaché à un relais déjà existant. JP vient de prendre une petite baffe à son moral d'ouvreur.
En regardant la suite, on pense que cette voie fantôme, signalée nulle part,doit prendre les faiblesses du terrain et partir sur la gauche. A droite se trouve de belles dalles qui vont butter sous un mur vertical 30 mètres plus haut.

Je prends donc l'option dalles de droites, bien fracturées avec de belles fissures quand quelques mètres au dessus du relais, je trouve une vielle sangle pourrie sur lunule. Du monde est déjà passé par ici et ... JP prend une grosse baffe dans son petit moral. Encore quelques mètres et voici un piton, puis un spit, pour finir ensuite sur 1 relais 4 étoiles avec 2 beaux spits possédant de gros œilletons. JP est tout simplement démoralisé.

La superbe dalle

 



Dépité, JP propose d'aller chercher la cheminée qu'il a repérée d'en bas, en partant à droite dans un mur fissuré raide.


Une nouvelle fois, JP tombe sur un relais en place, relais de la voie "Double fist" où il trouve 2 friends dont 1 aux cames explosées et plusieurs mousquetons.Il semblerait qu'ici il y eu du sauve qui peut et un retour au sol d'urgence.
Cette fois ci, c'est trop pour lui, il jette l'éponge et propose de redescendre, d'autant plus que la cheminée convoitée n'est pas aussi belle qu'elle ne le parait d'en bas.
 "Pas grave, on a que sortir par "Double fist".
-Vas y toi si tu veux, je te suis mais moi ça ne m'intéresse pas.
-Ah bon et pourquoi?
-Sur un blog espagnol, j'ai lu que la voie est nulle à chier, que cette longueur est salle et que tu ne te protèges pas bien.
-Bon j'y vais mais si j'ai un problème tu me remplaces.
-Tu te démerdes. Si tu commences, tu finis.Je te suis mais je ne passe pas devant, cela ne m'intéresse pas."

A ce moment précis, c'est la tempête dans mes cervelets.L'envie se confronte au doute, le culot à la sagesse, l'égo à l'humilité.
Et puis mes yeux se posent de nouveau sur le friend explosé. Aujourd'hui, je n'ai pas le moral pour aller me fracasser: on redescend.

En bas, je râle.
 Je râle après JP à cause de son côté caractère psychorigide. Je suis persuadé que si la voie avait été ouverte par un de ses idoles, on aurait continué. Ce n'est pas le cas, bien au contraire, un des ouvreurs n'est pas dans ses bons papiers.
Je râle après moi car je n'ai pas eu los "c.....s" pour continuer et m'attaquer à la longueur dure.Il n'est pas normal que je renonce aussi facilement en grimpant aussi régulièrement. Je m'en mords les doigts et pense arrêter la grimpe momentanément.Trouillard que je suis.....

Côté positif de la journée, la découverte du massif.

Côté pic d'Enfer


 


Voilà, c'est l'histoire de 2 mecs, un peu en retard...pour les ouvertures du coin.

La voie que nous avons commencée  est située entre "Vella Tena et "double fist". Elle semble donc semi équipée est remonte au départ les belles dalles dans la partie inférieur de la paroi. On ne trouve aucune trace sur le net. Les spits ont été mis au tamponnoir et  semblent être des années 80.
Si quelqu'un détient des infos, je suis preneur et je diffuserai le topo sur ce blog.



lundi 21 octobre 2013

Gourette - Pic de Coutchets - Nouvelle voie


Lorsque nous avions fait "Aquim le Berbère" avec Jean Pierre, celui ci avait repéré de belles dalles parcourues par des cannelures en contre bas et à gauche de cette voie ultra classique.
La principale difficulté était de trouver un passage dans le ressaut raide de départ qui permet de débarquer au pied de ces fameuses "sucreries" tant convoitées.

La chose sera faite lors de notre première journée, riche en quelques péripéties et surtout caillante.
Cette deuxième journée nous permet de refaire cette partie, d'affiner les cotations, et après discussions philosophiques de rajouter des points de protection afin de rendre plus accessible la voie à une majeur partie de grimpeurs n'ayant pas le niveau de l'idole de JP, le super catalan S.......
Les points communs entre ces deux journées auront été une météo incertaine avec de la pluie, un vent à décorner les bœufs et une certaine fraicheur automnale à faire grelotter les manchots béarnais.

Pic de Coutchets est son camaïeux de gris.




Départ sous quelques rayons de soleil du ressaut du bas


JP dans la sortie de la partie raide.


Début de 3ème longueur qui permet de prendre pied sur les dalles.


L'objet de notre désir.



Nous tirerons 2 grandes longueurs, toujours en remontant au mieux les trainées fossilisées de l'eau pour arriver sur une première arête.



Arrivés sur l'arête, nous la remontons sur 30 mètres pour faire un relais et descendre en rappel pour récupérer les autres dalles.



Le rappel ....


...et la deuxième zone de dalles convoitée


Et c'est reparti pour 2 grandes longueurs plus ou moins couchées et déboucher sur l'arête finale du pilier Est.


J'ai bien aimé ça...







...mais surtout ça: JP qui tire le rappel pendant que je glande.


Descente de l'arête finale  en 2 rappels dont le 1er fait 60m.

Au finish:  Voie semi équipée  D/D+ V obligatoire. Relais équipés;
                La longueur en 6a+ est entièrement équipée ( 8 à 10 spits pour 30 à 35m)
Prendre un jeu classique de friends et 1 jeu de coinceurs ou micro friends

Le topo fait par JP avec son nom très révélateur.



lundi 14 octobre 2013

Cadanchu- face sud du pic Tobazo: voie "Tobazogan"

La semaine dernière, on s'était bien caillé.
Ce coup ci, nous sommes plus prévoyant  et il faut bien le dire, cela nous a réussi.Comme quoi, l'audace d'aujourd'hui fait l'expérience de demain.
Nous décidons de laisser tomber le côté technique de l'escalade au profit du plaisir en choisissant une voie exposée au sud, sèche,  à notre portée pour éviter les longues et froides attentes aux relais et sans trop se poser de questions sur l'éthique et le cheminement à suivre.

Après avoir récupéré Louis et Melaine, nous voici derrière Cadanchu, au niveau de l'ancienne caserne militaire au pied du pic Tobazo.

Au bout de 15 longues minutes d'approche, nous sommes au pied du départ.
La voie est entièrement équipée. Il ne nous reste plus qu'à suivre les plaquettes.

Le topo



La première partie se déroule sur des dalles couchées, plus ou moins sculptées et présente quelques beaux passages. Le rocher est top.

Départ


Sur les dalles



Après cette section dalleuse, on traverse des vires faciles avec quelques cailloux posés pour arriver au pied du bastion vertical



Le bastion intermédiaire


Première longueur avec parfois un caillou douteux et un équipement pas près (6a+)


Sortie de la longueur avec un pas un peu athlétique et 2 styles différents


Pour la deuxième partie, changement de leader et une longueur très "finotte"où tout n'est pas à prendre(6b)


Vire intermédiaire avec le pin très caractéristique. Delà partir sur la gauche pour faire la dernière partie en 2 belles longueurs


Dernière partie avec du beau caillou


Sortie et fin près du sommet







Différentes vues du secteur avec une météo très variable


Descente facile en suivant les points bleus avec un retour en 45 minutes



En bas, ancien site de couennes des militaires sur un rocher parfait.


Sur le chemin du retour,au détour d'un virage, juste une hallucination.


Une bonne petite journée sympa en montagne que l'on a fortement appréciée.
Une voie pas majeur mais tout de même intéressante pour sauver une demi journée.
Possibilité de doubler les longueurs.