lundi 11 juin 2012

35 heures hors taxe

Retour à la voiture ce samedi vers 20h, juste avant la pluie, un peu dépité personnellement au regard de l'ampleur de la tache restante pour finir notre voie.
"Y a du boulot sur la planche" dixit un de mes compagnons de ce jour.Merde, et moi qui croyais fortement en finir aujourd'hui.D'après les autres, nous ne sommes qu'à la moitié du voyage et sûrement qu'il nous faudra plus de 35 heures hors taxe pour sortir par le haut avec les honneurs.
Avec Louis et Jean Pierre, nous passons une période "escalade ouverture" ou le contraire.C'est dans cet optique que nous sommes de nouveau réunis pour continuer un début de voie que nous avons commencée cet automne du côté de Lescun

                                           La voie passe au centre de la face et juste à gauche de la grotte

Après avoir remontés les 2 longueurs en shuntant la première pour aller plus vite, nous voici perchés sur notre dernier relais automnale.
                                         La deuxième longueur avant les festivités

Du bas, il nous semblait bien que les difficultés iraient en augmentant dans la partie suivante.C'est afin de me préserver d'une mauvaise gamelle et d'un aller sans retour dans un housto du coin que JP prend les devants pour passer cette fameuse troisième longueur.
Que les festivités commencent... et l'attente au perchoir aussi avec en plus une caillante sévère digne d'un mois de Novembre.
Après de maintes gémissements, de plaintes divers, d'un vol loupé et de "fais gaffe, fais gaffe" JP arrive à installer un relais. Cette longueur est coton et engagée car peu équipée.

                                          Départ de la 3eme longueur avec un passage de départ pas simple
                                         Louis très vigilant aux "fais gaffe"
                            
 A notre tour de s'amuser, et je dois bien avouer que ce fût bien difficile pour moi dans cette rampe ascendante et fuyante de garder une certaine sérénité sans crier gare à JP de me prendre "sec" à plusieurs reprises. J'ai les boules en pensant qu'il a du jubiler au plus profond de lui, en me voyant stresser comme un cochon partant à l'abattoir. Louis,rien à dire,il grimpe d'un naturel déconcertant.
Après récupération de nos émotions, la longueur suivante semble plus évidente.On dit que l'habit ne fait pas le moine.Ici ça se vérifie. JP démarre à l'ancienne, c'est à dire en me grimpant dessus pour attraper des prises bien fuyantes.De nouveau attente et caillante pour les uns et bagarre pour el maestro.


                                          La longueur est soutenue mais très belle.
.La suite est plus facile et étant très téméraire je remplace JP. La partie suivante se couche avec un terrain plus croulant. Arrivé à un collet, je continue tout droit  au lieu de partir sur la gauche pour évoluer sur de belles dalles qui mènent à un super beau dièdre.
Après une volée de jurons de mes compères, je dois rattraper mes incompétences en tirant  une longueur en traversée pour rejoindre la base du dièdre. Départ délicat dans de l'herbe puis traversée sur une dalle un peu déroutante, obligeant les autres de s'aider d'une cordelette pour faire le pas, pour finir par une suite aisée jouxtant entre fissures herbeuses et propres.
Le dièdre est devant nous, magnifique avec une belle dalle sculptée et des possibilités de protections naturelles.Nous sommes prés à la bataille quand soudain le stoïque petit Louis nous casse la baraque en stipulant qu'il n'avait pas aimé cette dernière longueur et qu'il décrétait que vue l'heure, la descente s'imposait.
Après 3 rappels de 60 mètres nous sommes en bas, le regret dans les sabots et ,seule, la pluie, à la voiture sauva le soldat Louis d'une moquerie certaine.
Il ne nous reste plus qu'à revenir et espérer sortir cette voie en moins de 35 heure hors taxe 
Pour info et d'après mes compagnons, les longueurs seraient cotées 6C / 6C+ De quoi faire une belle voie d'environ 500 mètres à 1 heure de la voiture. Miam, Miam... 



1 commentaire:

  1. J'avoue que j'ai bien jubilé à chaque fois que tu te pendais sur la corde. sinon, pour el maestro, c'est un peu too much.

    Finalement, je crois que t'es meilleur pour écrire que pour grimper. T'as raté ta vocation : journaliste à Respyr!

    Un ami qui te veux pas que du bien.

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