Ossau: un joli voyage

Envie juste d'être en montagne pour profiter d'une grimpe simple et sans stress. Envie de profiter du cadre, de respirer l'odeur du ciel en plein poumons, de vivre une belle journée de montagne tout en faisant un joli voyage. L'Ossau sera le théâtre de ce voyage. Pour m'accompagner, il y a Louis et Mélaine (et pas Mylène). Nous décidons de partir pour faire la fameuse traversée des 4 pointes, sachant que suivant notre progression et nos états de forme, il existe plusieurs échappatoires pour mettre un terme à la course. No stress et plaisir est la formule du jour... Après une courte nuitée sur le bord de la route, nous arrivons au refuge de Pombie ,pile poils pour boire un petit café et échanger quelques mots avec Léon qui venait de se lever. Avec le levé du jour, nous remontons la rayère de Pombie pour aller chercher cette grande vire située un peu avant l'entrée du cirque Sud, d'où démarre la traversée. Le premier tronçon de la voie consiste à grimper le long du couloir Pombie Peyreget pour atteindre la brèche et la pointe Jean Santé. L'escalade, facile, consiste essentiellement à éviter par un système de vires les ressauts très raides du couloir Pombie Peyreget. Au bout de 1h30,nous sommes à la brèche et gravissons la première pointe. Dans le couloir Pombie Peyreget

Arrivée à la brèche puis la pointe Santé

Plaque commémorative en l'honneur de Jean Santé

L'arête de Peyreget vue de la pointe Santé et une météo douteuse

Après être redescendus à la brèche, nous attaquons le deuxième morceau de la course qui consiste à grimper la pointe d'Aragon. La verticalité de la paroi se redresse et la difficulté augmente un peu. Louis veut alors prendre les commandes de la cordée et nous mène assez rapidement au pied du bastion final de la pointe. la pointe d'Aragon vue de la Jean Santé

Pêche à la ligne

Pêche à la ligne bis avec Mélaine

Première partie de la pointe d'Aragon

Sur la partie terminale de la pointe, 2 fissures se présentent devant nous.Théoriquement, la cotation ne dépasse pas le IV+, donc assez facile pour le niveau de Louis. Son premier choix se porte sur la large fissure devant nous. Après plusieurs essais infructueux, il la délaisse pour aller s'aventurer dans celle de gauche. Après un temps interminable,(mais qu'est ce qui branle, il sniff le rocher ou quoi?)il lâche le mot salvateur: relais.Je ne sais si nous étions dans les bonnes fissures de sortie,mais j'avoue qu'il a fallu se sortir un peu les doigts pour passer.Une autre petite longueur nous mène au sommet de la deuxième pointe du parcours. Première tentative

On change de fissure.

Du coup, j'ai eu le temps de râler et de prendre quelques photos des alentours. Couloir Pombie Suzon

Vue aérienne vers le Lurien, Palas, Balaitous, Peyreget...

Refuge et lac de Pombie

Sommet pointe d'Aragon

Vue sur le petit pic

Louis n'étant plus trop dans son assiette, me laisse reprendre la main pour faire l'arête de la pointe d'Aragon au rein de Pombie. Ça roule bien et en un peu plus de 1h, nous chatouillons le haut du dos du Rein. Jeux de parcours sur l'arête

Le petit rappel facultatif pour passer le dernier gendarme

La pointe d'Aragon et son arête sont derrière nous.

Montée laborieuse au sommet pour certains dont je ne dirais le nom mais son prénom commence par un L.... Summit.(le magnifique)

Après consultations des uns et des autres, nous laisserons lâchement le petit pic et sa fameuse descente par Peyreget pour rejoindre le plancher des vaches par la voie normale. Arrivée à la voiture (bizarre, il fait jour)je ferais honneur à la quiche de Mélaine pour fêter cette magnifique journée.