samedi 3 novembre 2012

Pena Montanesa : une drôle d'ouverture

Il y avait un bon moment que jean Pierre me parlait d'aller grimper à la Pena Montanesa. Le seul bémol est que très peu de voies me sont accessibles avec mon petit niveau et que les remontées sur cordes me suffisent au boulot. Que cela ne tienne, nous allons donc en ouvrir une sur le secteur Espluca Golondrinas, sur la falaise du haut,où, Jean Pierre a repéré une ligne qui suit une double fissures parallèles. Il est vrai que le secteur est très beau et les autochtones bien sympathiques.
Le secteur où nous allons grimper.
Arrivés le mercredi soir un peu tard, le lendemain, nous nous octroyons une petite grasse "mat" et partons enthousiasmés avec le ciel bleu. Le départ se prend au monastère St Vitorian pour suivre un bon sentier jusqu'à un ermitage, puis delà, tirer à gauche pour trouver une sente cairnée qui va vers les falaises.
Le départ de la future voie se situe à l’extrême droite de la paroi, par une rampe d'abord facile qui part sur la gauche pour ensuite traversée une belle dalle et finir par un mur sculpté (6a). Le relais(2 spits) est sous une terrasse, que le tirage m'a empêché d'atteindre. Photos suivantes: Départ et L1
Par du terrain assez facile, nous rejoignons la fameuse terrasse d'où démarrent les doubles fissures convoitées par Jean Pierre (15 à 20m). A la base de la fissure inférieure, le caillou est trop compact et le mur sur la gauche qui nous permettrait de retrouver la fissure plus haut,semble un peu pourri. A cette heure de l'aprem, il y a longtemps que le temps s'est bâché et il commence sérieusement à cailler.
Départ des doubles fissures
Malgré le froid, nous décidons de faire la longueur suivante. La stratégie consiste a contourner la base des fissures en prenant un mur raide sur la droite pour accéder à une sorte de vire qui ramène progressivement au niveau de la fissure inférieure.
De là, nous décidons de faire une retraite en descendant en 2 rappels impressionnants en fil d'araignée.
Arrivés au sol, nous nous rendons compte qu'il pleut et que tout est trempé. Retour à Oncins, au bar resto du coin, où devant la porte, sont étendus 5 sangliers. Après le repas, nous établissons le plan pour le lendemain avec pour objectif malgré le temps pluvieux, de finir la voie en passant par le haut et descendre en rappel pour retrouver le dernier relais. Nous demandons quelques conseils aux locaux pour accéder sur le haut de la falaise et partons au lit. Le lendemain, nous nous retrouvons à grimper des passages en IV en tennis, tirant sur les buis pour se rétablir, avec les gros sacs. Bloqués dans un petit cirque, nous avons dû rater quelque chose. Pour sortir, nous sommes obligés de s'équiper et de grimper une longueur en V pour sortir par le haut. Maintenant, nous dominons notre voie. DÉVERSANT.
Jean Pierre se propose de descendre et se voit obligé de mettre des points pour rester coller à la paroi. Au vue du dévers et de la difficulté, il est clair que pour moi, c'est une remontée sur corde qui m'attend et donc sans intérêt majeur malgré les encouragements de JP. Du coup, je l'assure pour son retour. Cette dernière longueur sera cotée 7a.
Par son aspect déversant, il est fortement conseillé de redescendre à pieds en partant vers le Nord pour rejoindre des éboulis et attraper des sentes qui ramènent sous la paroi.
La descente se fera en demi teinte pour ma part, avec ce sentiment de ne pas avoir fini quelque chose. Retour à la voiture juste avant la tombée de la nuit.
Pour résumer, cette nouvelle voie se prénomme MORTIBUS (expression qui signifie les morts de faim au vue de la météo et du nombre de grimpeurs dans le secteur, c'est à dire nous deux...) avec 3 longueurs L1:6a; L2:6a; L3:7a pour environ 130m. Prendre un jeu de microfriends et friends jusqu'au 3.5.

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