mercredi 18 juillet 2012

Dièdre Est des Spigeoles

Au départ, un beau projet et beaucoup d'ambition,pendant peu de chance et au final un sentiment de satisfaction mitigé. Chaque année, autour de la fête nationale, je m'octroie quelques jours pleins en montagne sans être dans l'obligation de redescendre dard dard à la voiture pour rentrer sur Hendaye à fond les manettes et ne pas s'endormir au volant Ce coup ci, la direction sera le luchonnais pour aller dans le secteur des Spigeoles. Depuis un certain temps, je souhaitais réaliser la grimpe de son fameux dièdre Est, course classique de difficultés modestes. Pour m'accompagner, il y a Steph, fraichement bardé de son diplôme d'instructeur d'alpi. Le plan est de monter au refuge d'Espingo ce dimanche matin et d'aller grimper à la pointe Belloc faire "chant de Pyrène"pour l'aprèm.
Le camp de base. Mais voilà, le temps n'est pas en notre faveur, et nous arrivons au refuge avec une épaisse chape de plomb au dessus de la tête. Sur les conseils du gardien, nous changeons le programme pour s'orienter sur une dent granitique à 1h de là et essayer de faire une des voies qui s'y trouve. Longtemps après,dans une "mouise totale" nous arrivons à trouver le départ de la voie équipée Gentiane. Steph démarre et ne trouvera pas la solution pour passer le 1er ressaut en 6a. A mon tour, je m'affaire et arrive à passer grâce à un pas d'artif.J'arrive au relais et entre temps, la météo ne s'est pas arrangée. Maintenant, on ne voie plus qu'a dix mètres et il fait un petit crachin.La dalle suivante en 6b nous attendra, déjà que l'on a trouvé cette première longueur en 6a pas donnée...
Mais où est Steph. Retour au refuge de façon un peu atypique tels des aveugles sur un terrain méconnu et très escarpé, sans carte,boussole ou alti,juste en s'orientant avec les bruits des cascades qui plongent au lac d'Espingo. Lundi, grand beau. On voit ce qui nous entoure. Très beau.
Les Spigeoles qui nous appellent. La montée se fait en un peu plus de 2 heures. La base de la face est défendue par un grand névé. Nous l'avons contourné en remontant par des vires herbeuses à droite. Par une petite désescalade facile, nous sommes au pied du dièdre.
La face et le dièdre au milieu.
Le dièdre et son départ repérable par un piton et une sangle violette neuve. Superbe grimpe sur un caillou béton, sans jamais être très dure. Pas de V maxi. Nous sommes sortis par la voie originale sans passer par la dalle en restant dans le dièdre proprement dit. Il nous a été conté que la voie était super bien équipée en pitons.Nous,nous n'avons pas eu ce sentiment et il me semble qu'il vaut mieux avoir un jeu de friends avec quelques coinceurs. Sur certaines longueurs, j'ai trouvé seulement 1 à 2 bout de métal pour ... 40m. Lieux des relais pas toujours bien définis et parfois exigus. Sortie presque au sommet: royal avec supers panoramas.
Voyage au centre du dièdre.
Sommet bien mérité.
Panoramas pyrénéens. La descente fût difficile pour Steph qui finira fracassé au refuge grâce à une petite gastro locale. Après une nuit tourmentée pour cet être fragile, doublé par une fermeture prématurée dans l'après midi des routes en raison du tour des dopés, nous redescendrons le mardi matin sous un soleil radieux,la mort dans l'âme pour ma part, déçu de ne pas avoir profité au max de la montagne. Pour me venger, je finirais à la plage entouré de 30000 touristes. Merci à Jean François et sa collègue pour leurs chaleureux accueils et conseils. Des gardiens comme on aimerais avoir partout.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire