dimanche 24 mars 2013

But au couloir Garroté mais "gare au thé"

Au départ, tous les paramètres sont bons : ciel étoilé, neige dure et une forte envie d'en découdre avec ce couloir Garroté. Seul bémol, il faut partir du bas de la piste qui mène au pont Lamary, et ,cela rajoute du temps et de la distance non négligeable quand les sacs pèsent.

La dureté de la neige à la voiture, nous fait laisser les raquettes dans le coffre . Mauvaise stratégie de ma part, car si je pensais à une  montée aisée sur une neige portante , j'avais juste oublié... le retour.
Bref, au fur et à mesure de notre progression, nous constatons que la neige, hors des traces, ne porte pas tant que cela.
Le doute s'installe dans  nos esprits avant même d'arriver aux cabanes d'Ansabère. La veille, Olivier me racontait que pas plus tard que cette semaine, des gars très forts techniquement, ont dû redescendre du Pombie Suzon car ils brassaient trop et qu'ils n'ont pu passer le dernier ressaut. Cela aurait du nous mettre la puce à l'oreille. Mais voilà, il n'y a pas de plan B, alors on veut y croire...

Beaucoup de neige aux cabanes, dont une ensevelie jusqu'au toit.



Le coq est sauvé.


Après les cabanes, le manteau neigeux est enfin porteur et l'espoir renait.Mais arrivés sous les aiguilles, on va vite déchanter. Pour lot de consolation, il y a les paysages et la superbe luminosité.


Où est passé Obélix?


 Nous posons les sacs au pied d'un rocher puis nous décidons quand même d'aller voir la gueule qu'a ce fameux couloir. Au cas ou, nous prenons le matos et commençons la grande traversée pour aller chercher les pentes derrière la pince de Homard qui mènent au pied du couloir. Attention, la compétition de natation commence avec comme nage de prédilection: la brasse. Nous passons sous la face Est avec ses belles lignes et surtout ses ÉNORMES corniches.


 La pince de Homard qu'il faut aller contourner


Après la pince, les pentes terminales avec vue sur le couloir "théorème de le peur", dominés toujours par les corniches.


L'entrée du couloir et son premier ressaut


Après les 4h30 d'approche, avec Olivier on se met d'accord pour tenter l'aventure. Mais sur ce premier ressaut, la neige est inconsistante et les piochons traversent une petite carapace de glace sans fond, me donnant l'impression de grimper sur des coquilles d’œufs.  Nous sommes venus, nous avons vu, nous sommes vaincus, la retraite a sonné.


La guerre des tranchée va reprendre de plus belle et ce coup ci jusqu’à la voiture.
Nous rencontrons Louis avec ses skis qui nous accompagne aisément jusqu’à  la route.
Complètement déshydratés, nous faisons une halte à la maison de Bedous pour se faire des gamelles anima-lia de cette boisson chaude qui nous permet avec un subtile jeu de mot de jeter à notre façon un sort à ce couloir :   Gare au thé.   

Photo du couloir situé entre le pic de La Leurt et Lamary que nous avons réalisé avec Louis il y a environ 3 semaine

Couloir Est du Dec de Lhurs sur la gauche avec sortie sur l'épaulement en neige


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