Je n'avais jamais mis un coup de piochon à Bielsa et voici qu'en trois jours, j'y suis allé deux fois.
A vrai dire, il y a plein de choses que je n'avais pas réalisé avant d'aller à Bielsa: prendre en photo un radar automatique, histoire d'inverser un peu les rôles et ouvrir une bagnole un peu capricieuse de façon frauduleuse à coups de piton et de fil de fer.
C'est donc dimanche que j'ai fais connaissance de ce haut lieu local de la grimpe sur glaçons avec la célébrissime cordée des frangins Naegelen.
Sur place, on se rend compte que les glaçons sont noyés dans le pastis et qu'il n'y a pas grand chose d'accessible pour se rafraichir les lames, avec dans la globalité du secteur, des lignes marquées mais pauvres en substance ou / et riches en ruisseaux.
Cela sentait fort le But quand j’aperçus vers le fond un panneau blanc grisâtre qui semblait assez conséquent pour aller le titiller.
La Daurada que nous remonterons au mieux selon disponibilité de la matière par la droite en 4 longueurs. (photos des frangins)
Laurent dans L1
Fabien dans L2
Les frangins à un relais (un zeste typés patibulaires digne d' un western de Sergio Léone )
Et moi par là
Descente aisée en faisant le tour par le plateau du haut.
Et puis voilà que j'y retourne ce mercredi avec cette fois ci Olivier et Jean Pierre. Sur place, on retrouve avec bonheur Henri, qui la dernière fois a partagé un brin de corde avec nous, a pris plusieurs mois en congé sabbatique forcé sur son canapé.
L'objectif du jour est d'ailleurs de faire une des voies que Henri a ouverte en 2003: Longs cheveux.
Mais pour que le jour de nos retrouvailles reste bien ancré dans sa mémoire, il fallait bien qu'il nous arrive encore un truc hors norme.
Une fois prêts, on range les quelques affaires inutiles dans la voiture, Jean pierre ferme les portes et la fermeture centralisée s'enclenche....avec les clefs à l'intérieur.
Le garagiste de St Lary ne veut pas monter au tunnel nous aider car surement pas assez de pognon à prélever.
Voilà comment en quelques secondes, des gens honnêtes tombent dans la petite délinquance de seconde zone en forçant l'ouverture d' une voiture à coups de pitons et de fil de fer trouvé sur place.
"Oui Monsieur le procureur, Monsieur le juge, mes clients sont d'honnêtes gens que la société à transformés en monstres. Ils s'attaquent aux voitures pas par plaisir mais par obligation. A y réfléchir, les coupables ce ne sont pas eux mais le garagiste, le système financier, la bourse, le capitalisme, l’appât du gain , l'argent etc, etc,etc. Je vous demande donc, Monsieur le juge et Monsieur le procureur, la relaxe afin qu'ils puissent aller taper du glaçon dans un avenir proche et non des petites vieilles. Merci".
Bon, ceci dit, on sait maintenant comment ouvrir une Logan de l'extérieur avec un piton cornière, du fil de fer et le tout sans l'abimer ( et ce n'est que notre premier braquage, c'est pour dire la facilité...)
Séance pitonnage et Henri mort de rire.
Bon après ce moment de distraction, on repasse aux choses sérieuses: Longs cheveux.
Depuis dimanche, il semble que la ligne est prise un peu plus de matière. On trouvera de nombreuses traces de passages dans la voie.
Longs cheveux et son père géniteur à son pied
La bande dans L1 qui se redresse doucement mais sûrement.
Olivier à notre R1 avec au fond les panneaux de sortie
Notre L2 pour aller chercher le panneau de glace initial
Henri et Jean Pierre décident d'aller inaugurer un nouveau rideau sur la gauche avec une grimpe au soleil.
Une belle journée, qui je crois, restera dans les annales.
Pour la voie, prendre 8 broches, 2 ou 3 friends de tailles variées et 2 ou 3 clous.
Pour la Logan, prendre un cornière et 80 cm de fil de fer.
A son départ, Henri nous lâchera qu'il savait maintenant comment on fonctionnait. Il a de la chance car nous, on ne sait toujours pas...!
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