Ossau:Eperon nord du petit pic

Nuit,jour,nuit,c'est souvent le tarif que je paie quand je vais faire une grande voie à l'Ossau. Encore cette fois ci , il n'y a pas d'exception à la règle mais c'est sans regrets car c'était une magnifique journée en montagne et "de montagne". Il y a quelques années, Olivier m'avait offert un sac à "pauf" et m'avait proposé de m'amener à ce fameux éperon du petit pic. Jeune débutant,il a fallu attendre un peu que je prenne de l'expérience et de la maturité pour faire cette voie au caractère engagé et loin de tout par son exposition. Aujourd'hui, c'est le grand jour et c'est donc avec Olivier que je pars pour l'Ossau. Le Maitre et l'élève (moi) sont de nouveau réunis par la même corde pour aller affronter le "monstre". Départ de la voiture à 6h pour arriver au pied de l'éperon vers 8h30. Pour éviter de remonter le pierrier final, du col de Peyreget nous sommes passés par la sente qui mène aux Flammes de Pierres et redescendus vers la base de la voie.

Olivier prêt à en découdre

La dent du Géant? Dans la première partie de la voie, le cheminement n'est pas bien défini et consiste à éviter au mieux les difficultés par des systèmes de vires et de dièdres afin de rejoindre le fil de l'éperon. A priori, nous sommes partis bien trop à droite et avons récupéré l'éperon juste au pied de la première longueur technique cotée V+ ou 6b selon les topos ; Nous , on opte plutôt pour le deuxième chiffre. jusque là, si le terrain était parfois un peu miné suite à des éboulements récents, le caillou du bastion intermédiaire est irréprochable

Olivier dans le premier bastion. Cette première longueur difficile est pour ma pomme.Après avoir essayé de passé le passage dur en libre,je m'autorise un petit tire clous pour gagner du temps et continue sur un magnifique rocher, serein, grâce à sa qualité et les multiples possibilités de poses des protections. Première longueur technique

Pour la suite des difficultés, c'est Olivier qui s'y colle et il ne le regrettera pas (moi non plus). La magnifique longueur en arc de ciel.

Tranquillement, nous prenons de la hauteur

Secteur Embarradère

La dernière longueur difficile est donné 6a+ ou A1 et là aussi nous ne dérogerons pas à la règle de l'artif grâce à 3 pitons bien placés.

Après plusieurs heures dans cette face Nord, nous sortons en haut du petit pic, seuls sur ce majestueux sommet béarnais et heureux d'avoir conquis sans trop en avoir bavé.

Descente "longuette" et usante par l'arête de Peyreget pour une arrivée juste avant la nuit au refuge de Pombie.Merci à Léon et Karine de nous avoir offert une soupe pour nous permettre de recharger les batteries et de rentrer à la maison. Pour anecdote, Olivier avait déjà fait cette voie à ... 17 ans. Belle course de montagne avec un engagement à ne pas négliger.Tous les passages durs sont bien équipés.Prendre un jeu complet de friends et coinceurs.