A l'heure ou des centaines de kilos de viande débarquent sur les plages basques pour se faire griller façon plancha, badigeonnés d'huiles essentielles, il est temps pour moi de quitter momentanément ce méchoui grassouillet et de me faire un régime psychologique plus adapté à mes rêves.
C'est parti pour quelques jours en vallée d'Aspe - mon camp IV- pour un programme relaxe mais assez chargé: farniente, Tour de France, bouffe, picole, balade et grimpe.
Le séjour commence donc par de la grimpe dans un lieu magique et de référence pour l'escalade: Ordesa.
Beaucoup de monde dans ce berceau du paradis et donc un départ programmé avec la navette de 7h. Après la petite balade tranquilou en car, petite secouée dans la montée au Tozal, orchestrée par mes deux compagnons de cordée: Mélaine et Damien.
Au pied des voies classiques, les partisans de la navette de 6h décollent tout juste. Devant nous, la cordée Pierre Henri et Fred avec qui, nous partagerons la journée et la soirée.
Pour ce qui est de la journée, nous la passerons dans "Brujas". Une très jolie ligne qui se divise en deux partie, séparées par la vire de Catalogne.
La première partie est évidente et présente en L3 la principale difficulté avec son dièdre surplombant - mais très bien équipé en pitons (6b+) - et sa sortie peu pratique avec une grimpe moitié renfougne, moitié comme tu peux ( ou plutôt comme j'ai pu). Toutes les longueurs présentent de très beaux passages et le caillou fait dans l'excellentissime. L'ensemble protège bien et on trouve de nombreux pitons.
A la vire, changement de leader et attaque du deuxième tronçon qui s'avère magnifique avec un rocher qui demande un changement de style de grimpe du type Mature par endroits. Le cheminement est moins jalonné de pitons mais les lignes de faiblesses sont bien marquées. Une deuxième longueur de transition un peu herbeuse (vire ascendante gauche) puis après que du très bon.
El Tozal et son impressionnante paroi légèrement déversante.
L2: début d'ambiance
L3: Un pacte avec le vide
L4: Un mur magnifique au départ puis on remonte une sorte de rampe vers la gauche
Sur la première vire, il faut aller chercher sur la droite pour remonter des petits dièdres et déboucher sur la vire de Catalogne.
Deuxième partie, de la vire Catalogne, mettre le cligno à gauche pour décoller avec un bon coup de cul
La suite consiste à aller chercher des zones de faiblesses pour franchir de grandes dalles: très beau.
Ordesa dans sa splendeur ...
Nous attraperons la navette de 21h avec Pierre Henri et Fred, et irons taquiner la pizza espagnole avant de reprendre la route: direction Camp IV pour ma part.
Coup de fil de Laurent. Ses doigts le démangent et il a une fringale de friends.
Pour la seconde fois depuis sa toute récente ouverture par la fameuse paire Rio / Stuyck, je me retrouve du côté du Dec de Lhurs, au pied du fabuleux caillou de "Anapia".
Beau caillou, un cadre idyllique sur le Billard, Lescun, l'Ossau et un petit vent qui nous fait oublier les 40° des fonds de vallée. Le cirque de Lescun, un autre endroit du paradis....
ANAPIA TD- 6a+. Prendre un jeu de friends jusqu'au n°3 en doublant les n°1et 2. A compléter avec un jeu de coinceurs.
Relais équipés de 1 à 2 spits.
L'arête de Larangus dans son intégralité au Billard
Retour fin d'aprèm au camp IV.
Re contact avec Damien. Cette fois ci, on se motive pour le Spigolo à Ansabère et puis, et puis, et puis... temps couvert avec 9° au Somport.
Après tout, c'est l'été et on fait la transhumance côté espagnol où le soleil nous reçoit à bras ouverts ( ou l'inverse plutôt).
Damien souhaite se faire une voie Rio car il n'a jamais eu l'occaz de marcher sur ses pas.
Du coup, on se retrouve dans un autre paradis terrestre - décidément, les anges vont finir par se demander s'ils n'ont pas été bernés en haut - en allant à la Foratata pour aller faire "Des cendres pour la Grèce"
Un autre morceau de paradis.
Des cendres pour la Grèce ED- 7b / 6c oblig Voie équipée.
Pas beau tout ça?
Un grand bravo à Damien qui a pratiquement tout enchainé en libre, contrairement à moi qui est fait un refus dans une zone où je ne me sentais pas de prendre une gamelle. Bizarrement, il me semblait, contrairement à ce qui est écrit sur le topo, que certains points étaient....LOINNNNNNNNNNNN.
Retour au camp IV.
Fini le Camp IV, fini le Tour de France.....
Retour au boulot. Côté plage,les rôtis ont commencé à bien griller et les steaks tartares ont pris un coup de chaud.
Comme dit Renaud:" la mer, c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans...."
Ca c'est une semaine bien remplie,!!! appelez moi si vous allez au spigolo, je veux bien venir.
RépondreSupprimerFélicitations pour Ordesa, c'est toujours une aventure d'aller grimper là bas!!
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerL'aventure, c'est toujours avec le père Rio lors des ouvertures. A méditer et ...bonne première.
SupprimerFabrice