Riglos: voie Guirles Campos, un beau morceau.

Quarante huit heures après, mes muscles, dont certains j'ignorais totalement leurs existences jusqu'à ce jour, sont toujours mâchés suite au combat mené dimanche contre une gravité terrestre exponentielle au fur et à mesure de ma reptation verticale "Riglosienne", gagnée laborieusement parfois, souvent à grands coups de renforts de pédales et de "oh, putain!!!".

Oui, je dois bien l'avouer, j'ai retrouvé mon vrai statut de "kich". Si la Mâture dans son style remet les pendules à l'heure pour ce qui est des cotations, Riglos n'est pas en reste surtout avec les vieilles lignes.

Au départ, nous devions aller faire "la voie du silence" et puis Olivier me propose plutôt d'aller faire "Guirles, Campos, sur le côté gauche de la Visera, un poil plus dure, mais bien équipée.
Olivier, c'est le genre de type très fort en grimpe style bloc et il adore Riglos. Cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille mais que voulez vous....l'égo, l'égo...!!!

La ligne démarre en haut d'une vire, à droite de la célèbre "De naturaleza salvaje".

Mallos Cuchillo, Frenchin et Visera.

L1: Bien teigneuse à froid avec un départ en dulfer le long d'une fissure puis remonter un mur ayant pour manie de vous plier le dos vers l'extérieur pour attraper les prises suivantes. A R1, je marchais déjà sur mes bras. 6b.

  L2: 6a avec un départ tonique pour franchir une panzas.

Vue de R2: les cordes ne touchent déjà plus le rocher

R3 6c+ / 7a selon topo. Le phénomène Olivier enquillera la longueur avec une facilité déconcertante au point de croire que c'est plus facile que cela est mentionné. Il suffit juste de croire, car la vérité est tout autre pour les quiches. Une longueur qui commence tranquilou pour finir bien déversant.

R3 joli plongeon.

L4 6a+ Panzas, murs ou aussi murs, panzas avec des pas bien blocs.

L5 6b Allez, on recommence: panzas, murs, panzas, murs ...etc!

L6: 6a+ qu'ils disent. Il m'a détruit les bras.

L7 6b+ Un départ très tonique avec une belle panza puis ensuite plusieurs  coups de cul dans une gouttière grise un peu humide.

On a vraiment pris de la hauteur et du dévers

Après une dernière longueur en V, the summit

Pour conclure, une ligne bien équipée, sur un excellent caillou, assez exigeante avec de bons pas de bloc qui calment bien les brandillons et un tantinet déversant.
Merci à Olivier et un gros bravo car il s'est tout tapé devant et a tout fait en libre.